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Prothèses PIP : le procès d'un chirurgien niçois renvoyé

Le Dr Denis Boucq lors d'une intervention chirurgicale le 21 décembre 2011 à Nice[AFP]

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Nice a renvoyé jeudi au 14 septembre le procès intenté contre un chirurgien plasticien par la soeur d'Edwige Ligoneche, une porteuse de prothèses mammaires PIP défectueuses morte d'un lymphome en novembre à Marseille.

Katia Colombo a assigné pour "défaut d'obligation de conseil et manquement aux règles professionnelles" le Dr Denis Boucq qui a opéré sa soeur, Edwige, à trois reprises.

Devant la juridiction du fond, elle lui réclame quelque 320.000 euros de dommages et intérêts, mais dans l'attente de ce procès, elle a engagé un référé pour obtenir au plus vite une provision de 30.000 euros afin d'indemniser son préjudice.

Elle assure que c'est Edwige qui lui a fait promettre de poursuivre le Dr Boucq.

Lui, à l'inverse, déclare n'être pour rien dans le décès de sa patiente et affirme qu'elle se serait refusée à le poursuivre.

D'après le médecin, Katia Colombo "trahit les volontés de sa soeur" et n'est "intéressée que par une chose : gagner de l'argent". "Sur son lit de mort, affirme-t-il, Edwige Ligoneche a dit à sa soeur: +tu poursuivras en justice PIP ou l'Affsaps mais tu laisseras le Dr Boucq pour lequel j'ai beaucoup d'amitié+".

En juin, la présidente de l'association PPP (Porteuses de prothèses PIP, 2.100 adhérentes), Alexandra Blachère, a confirmé ces propos auprès de l'AFP: juste après le décès d'Edwige: "je me souviens que Katia m'a dit, en parlant du Dr Boucq: +il a de la chance qu'Edwige m'ait demandé de le laisser tranquille, sinon, je l'aurais attaqué en justice".

L'entreprise varoise PIP a utilisé illégalement un gel de silicone fait maison dans la majeure partie de ses implants dans le but de réaliser des économies, jusqu'à la découverte de la fraude début 2010.

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