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Jean-Loup Chrétien rend hommage à Armstrong

Neil Armstrong Neil Armstrong.[AFP]

Deux astronautes français qui ont volé avec les Américains, Jean-Loup Chrétien et Jean-François Clervoy, ont salué dimanche "la légende vivante et absolue" qu'était Neil Armstrong, mort samedi à l'âge de 82 ans.

"C'était une légende vivante (...), un grand homme, quelqu'un tout en retenue, extrêmement discret. Tout ce qui émanait de lui était d'un grand professionnalisme", souligne dans le Journal du dimanche Jean-Loup Chrétien, premier Français à avoir été dans l'espace et premier non-américain ou russe à avoir effectué une sortie extra-véhiculaire.

"Avec les moyens de l'époque, de bout en bout, cette mission (Apollo 11) est un exploit absolu. Une prouesse, tout simplement", relève l'ancien spationaute du Centre national d'études spatiales (CNES) de 74 ans, qui a rencontré Neil Armstrong à plusieurs reprises.

"Armstrong reste et restera le premier, c'est celui qui a marqué l'Histoire, une légende absolue", a renchéri auprès de l'AFP Jean-François Clervoy, l'un des deux astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA) en activité.

"C'est un des rares marcheurs lunaires que je n'ai pas rencontré, je connais bien les autres et ils m'ont beaucoup parlé de lui", a indiqué Jean-François Clervoy, qui a volé trois fois à bord de la navette spatiale américaine, deux fois sur Atlantis pour étudier l'atmosphère et une fois sur Discovery lors de la mission de réparation du télescope Hubble.

"Armstrong a été le premier à marcher sur la Lune en tant que commandant de bord d'Apollo 11, +grâce+ aux incidents sur les précédents programmes Apollo et aux changements de rotations d'équipage à la Nasa".

"Au départ, il n'était pas prévu que ce soit la mission Apollo 11 qui aille sur la Lune. C'était d'ailleurs un des rares civils du groupe des astronautes américains", explique Jean-François Clervoy.

"En cette époque de guerre froide, c'était bien sûr motivé par la course à la Lune entre Etats-Unis et URSS. L'aventure était incroyablement coûteuse et surtout extrêmement risquée. Ils n'avaient par exemple qu'un seul moteur pour redécoller de la Lune", poursuit-il, admiratif.

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