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Une enseignante aspergée de gaz lacrymogène

Des lycéens en classe [Frank Perry / AFP/Archives] Des lycéens en classe [Frank Perry / AFP/Archives]

Les enseignants d'un lycée professionnel d'Amiens ont suspendu les cours mardi après l'agression de l'une d'entre eux, aspergée de gaz lacrymogène alors qu'elle se trouvait en salle de cours avec ses élèves, a-t-on appris auprès du rectorat d'Amiens, précisant que les cours reprendraient mercredi.

Cette enseignante de mathématiques-sciences du lycée de l'Acheuléen, situé près de la gare d'Amiens, "s'est fait agresser au sein de l'établissement par quelqu'un --on ne sait pas si c'est un élève-- avec une bombe lacrymogène", selon une porte-parole du rectorat.

"L'agresseur a frappé à la porte de la salle de classe et a aspergé l'enseignante du seuil de la porte lorsque cette dernière lui a ouvert. Mais personne ne l'a vu, il s'est sauvé", a-t-elle précisé. Il portait un survêtement avec une capuche qui dissimulait son visage.

"Choquée, l'enseignante va bien. Elle a les yeux rougis", selon la même source.

L'enseignante et le proviseur de l'établissement ont déposé plainte, a par ailleurs indiqué le directeur académique de la Somme, Claude Legrand.

Ce dernier s'est rendu dans l'établissement, qui compte plus de 700 élèves et une centaine d'enseignants.

"Par solidarité, les enseignants n'ont pas fait cours cet après-midi, mais ils ont gardé les élèves jusqu'à 16H30", selon le rectorat.

Les cours reprendront normalement mercredi, après une séance d'information à destination des élèves sur cet "incident inacceptable et condamnable", a indiqué Claude Legrand.

"Les enseignants de cet établissement ont déjà eu à faire face à des situations difficiles, mais cet incident reste très exceptionnel", a-t-il précisé.

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, avait annoncé lundi son intention de créer, dans "les semaines qui viennent", une "délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire", initialement qualifiée dimanche d'Observatoire de la violence scolaire.

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