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Ouverture du procès d'une vaste escroquerie bancaire en ligne

Un ordinateur [Magan Crane / AFP/Archives] Un ordinateur [Magan Crane / AFP/Archives]

Le procès d'une quarantaine de prévenus poursuivis pour une vaste escroquerie consistant à récupérer sur internet les identifiants de connexion ou les coordonnées bancaires de clients de banques françaises s'est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Une centaine de victimes ont été recensées, pour un préjudice total de quelque 340.000 euros. L'enquête a permis d'éviter le détournement de 250.000 euros.

Deux techniques étaient utilisées. La première, le "phishing", consistait à hameçonner les victimes en les incitant via des mails frauduleux à donner leurs coordonnées bancaires ou leurs identifiants de connexion sur internet. Ces informations confidentielles pouvaient également être captées par des programmes espions.

La seconde technique redirigeait les internautes qui se connectaient sur le site de leur banque sur des sites pirates qui enregistraient les identifiants de connexion.

L'argent ainsi frauduleusement récupéré était ensuite envoyé en Ukraine et en Russie via des mandats Western Union. L'enquête a permis de révéler que les organisateurs de cette escroquerie avaient mis en place 21 sociétés commerciales fictives qui assuraient les investissements nécessaires et des transferts de fonds provenant de clients imaginaires grâce à l'intervention de "mules".

Celles-ci, dont 84 ont été recensées, avaient été démarchées par des courriers électroniques, parfois dans un français approximatif, qui proposaient de les recruter pour un travail financier très rémunérateur et qui ne demandait que peu de temps.

Leur rôle était en fait de renvoyer l'argent versé sur leurs comptes par mandats auprès de 35 destinataires, 28 en Ukraine, 7 en Russie. Près de 85.000 euros ont ainsi été envoyés par ce biais. Les "mules" effectuaient des virements d'environ 500 à 3.000 euros sur lesquels elles touchaient 7%.

Le procès doit se tenir devant la 13e chambre du tribunal correctionnel les jeudis et vendredis après-midi jusqu'au 5 octobre.

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