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La taxe foncière a flambé depuis cinq ans

Archive AFP.[JACQUES DEMARTHON / AFP]

Chaque année, les propriétaires font le même constat. Le montant de la taxe foncière qu’ils paient aux communes, départements et régions augmente. Cette taxe, calculée par le cadastre selon la valeur locative de la propriété, a bondi de 21% en moyenne entre 2006 et 2011, selon les calculs dévoilés ce mercredi par l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI).

Ses responsables dénoncent «une hausse démesurée», très largement supérieure à l’inflation (+ 8 % sur la même période, d’après l’Insee).

«La taxe foncière pèse de plus en plus lourdement sur le budget des ménages propriétaires en les privant, d’année en année, d’une partie chaque fois plus importante de leurs loyers,leurs salaires ou leurs retraites», s’inquiète Jacques Perrin, le président l’UNPI.

 

Deux mois de loyer à Marseille

Dans le classement des 50 plus grandes villes de France, la palme de l’augmentation revient à Paris, où la taxe a progressé de 68 % en cinq ans après la création d’un prélèvement départemental en 2009.

Le taux global de la taxe y reste cependant nettement inférieur à la moyenne nationale (13,5 % contre 35,7 %). Mais dans certaines villes, Marseille ou Dijon notamment, ce prélèvement correspond à deux mois de loyers, déplore l’UNPI.

Autre inquiétude : le cas des propriétaires qui vivent dans leur logement. «Pour certains, la taxe foncière représente déjà un mois de leur retraite et certains d’entre eux ne pourront pas rester dans leur logement», craint à leur propos Jacques Perrin.

 

L’UNPI veut bloquer les taux

Cette flambée est due, selon l’UNPI à la majoration des valeurs cadastrales (qui servent de base au calcul de l’impôt) mais aussi à une «progression des taux d’imposition votés par les collectivités».

Un double appel est lancé aux élus : «Il ne faudrait pas que la taxe foncière continue d’augmenter sans frein, sauf à devenir un impôt confiscatoire. Pour l’éviter, les taux d’imposition doivent être bloqués», propose M. Perrin.

Il demande surtout aux collectivités de «miser plus sur les constructions nouvelles que sur l’imposition nouvelle de propriétaires exsangues».

 

 

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