Même si les vendanges ne sont pas encore terminées, une pénurie de vin blanc est annoncée en France et en Espagne. Les producteurs d'armagnac se trouvent face à un dilemme, vendre leur vin blanc maintenant ou le distiller pour une production d’armagnac future.
La tentation est forte pour ces producteurs d’eau-de-vie. Face à la pénurie de vin blanc en Europe, ils peuvent être tentés de vendre leur production de vin blanc à un prix plus élevé que d’habitude et réaliser d’importants profits immédiats.
Mais c’est une quantité de vin blanc qui pourra leur manquer, lorsque distillé et vieilli en fut de chêne, le vin devient eau-de-vie. D’autant plus que selon Sud-Ouest, le Bureau national interprofessionnel de l’armagnac (BNIA) prévoit une augmentation de la demande dans les prochaines années, notamment sur les marchés d’Asie.
Ainsi, si les producteurs vendent dès aujourd’hui leur alcool sous forme de vin blanc, ils pourraient se retrouver en pénurie d’armagnac dans dix ou quinze ans.
Le président du BNIA, Pierre Tabarin alerte la profession : « Les producteurs sont face à ce choix : ai-je intérêt à vendre mon vin blanc à prix élevé aujourd’hui ou à distiller en prévision des années futures ? Ce n’est pas parce qu’il y a un coup à faire ponctuellement, qu’il faut sacrifier les quinze ans à venir ».
Dans le bassin de production de l’armagnac, 80% de la production est destinée au vin, et 20% à l’armagnac.