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Environ 13.500 femmes ont retiré leurs prothèses mammaires PIP

Jean-Claude Mas, le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, lors de sa remise en liberté le 29 octobre 2012 après 8 mois de détention provisoire [Boris Horvat / AFP] Jean-Claude Mas, le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, lors de sa remise en liberté le 29 octobre 2012 après 8 mois de détention provisoire [Boris Horvat / AFP]

Un peu plus de 13.500 femmes ont bénéficié en France d'un retrait de prothèses mammaires PIP au gel de silicone frauduleux, selon le dernier bilan arrêté à la fin septembre par l'agence des produits de santé (ANSM) qui fait état de "ruptures" chez 3.188 d'entre elles.

Cette information intervient alors que Jean-Claude Mas, le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, qui se trouve au coeur d'un sanitaire mondial, a été remis lundi en liberté sous contrôle judiciaire à l'issue de huit mois de détention, avant un premier procès, très attendu par les victimes, au printemps 2013.

Selon les données transmises à l'agence sanitaire, 13.504 femmes se sont fait retirer leurs prothèses dont 9.426 à titre préventif.

Les prothèses ont toutefois été retrouvées intactes chez 7.423 femmes, femmes, soit 79% des femmes explantées à titre préventif, selon l'agence.

Le nombre de femmes porteuses de prothèses mammaires en silicone PIP en France est estimé à environ 30.000.

Les retraits préventifs avaient débuté dès mars 2010 mais se sont accélérés depuis janvier dernier, à la suite de la décision du ministère de la Santé de proposer des explantations même sans signe clinique de détérioration de l'implant.

3.188 femmes ont eu une ou plusieurs ruptures de prothèse PIP ayant fait l'objet d'un signalement à l'agence du médicament de 2001 à fin septembre 2012, précise l'ANSM.

Sur la même période, 3.240 réactions inflammatoires - dont six cas de nécrose - ont été notées chez 1.862 porteuses de prothèses PIP.

L'agence a également enregistré un total de 56 cas d'adénocarcinomes mammaires (cancers) chez des femmes porteuses de PIP.

Toutefois, relève-t-elle, "les données disponibles aujourd'hui permettent de conclure à l'absence de sur-risques pour ce type de cancer chez les femmes porteuses d'implants en comparaison avec la population générale, ou de sur-risque spécifique aux PIP en comparaison aux autres implants".

Les évènements indésirables interviennent généralement de manière assez précoce, selon l'ANSM, avec une médiane (partage en deux parties d'effectifs égaux) de survenue de près 5 ans et 11 mois pour les ruptures de prothèses et de 5 ans et 4 mois pour les réactions inflammatoires.

Les ruptures sont décelées grâce à des échographies systématiques de surveillance ou lors d'échographies réalisées avant les explantations.

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