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Noël : les Européens réduisent leur budget, pas les Français

Des décorations de Noël dans un magasin à Paris [Guillaume Baptiste / AFP/Archives] Des décorations de Noël dans un magasin à Paris [Guillaume Baptiste / AFP/Archives]

Si les consommateurs européens revoient dans l'ensemble à la baisse leurs budgets pour Noël, les Français continueront à se faire plaisir avec des dépenses en légère hausse même si le prix déterminera leurs achats en ces temps de crise.

Selon une étude Deloitte réalisée auprès de 18.500 européens, le budget moyen des Européens pour Noël 2012 s'inscrit en baisse de 0,8%, à 591 euros.

Cette coupe dans les dépenses de Noël est particulièrement marquée en Grèce (-16,2%), au Portugal (-13,5%) ou en Espagne (-3,9%), touchés de plein fouet par l'effondrement de leur économie et de leur pouvoir d'achat.

D'autres pays en revanche, moins affectés par la conjoncture morose, desserrent largement les cordons de la bourse pour Noël, comme l'Allemagne (+7% à 485 euros) et la Suisse (+4,2% à 817 euros).

En France, les consommateurs qui avaient déjà manifesté l'an passé leur envie de se faire plaisir pour les fêtes, continuent de prévoir des budgets en augmentation pour Noël (+0,7% à 639 euros), avec notamment une hausse conséquente de leur enveloppe cadeaux (+1,2%, à 378 euros), dont 52% seront consacrés aux enfants.

Une étude menée par le distributeur de jouets La Grande Récré auprès de 1.717 parents révèle que ces derniers envisagent de dépenser en moyenne 116,75 euros par enfant en achat de jouets et jeux, soit 16,57 euros de plus qu'il y a un an.

"Les Français restent très attachés à Noël, et effectuent même des arbitrages tout le reste de l'année sur d'autres postes de dépenses, afin de pouvoir se consacrer des marges pour célébrer ce moment de fête", analyse Stéphane Rimbeauf, expert de la consommation au cabinet Deloitte.

Pourtant, et paradoxalement, les Français n'ont jamais été aussi pessimistes sur la situation économique, qu'elle soit actuelle (63% estiment que leur pays est en récession) ou à venir (60% pensent l'être toujours en 2013).

Ils le sont tout autant en ce qui concerne leur pouvoir d'achat présent (39% jugent qu'il a baissé) ou futur (41% pensent qu'il va encore baisser).

Consommation "réfléchie"

Ainsi si 58% expliquent qu'ils sont prêts à dépenser plus pour se faire plaisir, 53% déclarent que le critère de prix prime sur tous les autres. Seuls 10% des personnes interrogées affirment négliger le prix.

La majorité des consommateurs établissent ainsi de véritables stratégies d'achat, en élaborant un budget précis de leurs dépenses (78%) et en effectuant des repérages notamment sur internet (43%) pour dégoter les produits au meilleur prix.

Par ailleurs, ils sont une écrasante majorité (90%) à privilégier les achats en promotion (contre 72% en 2011) et 79% comptent se tourner davantage vers les marques distributeurs alors qu'ils n'étaient que 52% en 2011.

Dans ce contexte, la grande tendance de fond sera l'achat de cadeaux utiles (91%) pour les adultes et de cadeaux éducatifs (six sur dix) pour les enfants.

Dans cette même logique, l'argent se classe premier dans les souhaits de cadeaux des adultes. Pour les enfants, outre les livres, ce seront les jeux de construction (1er) et les vêtements (8e contre 15e en 2011) qui auront les faveurs.

La recherche du bien-être reste enfin très présente, avec les parfums et cosmétiques (troisième position des intentions d'achat), les voyages font une remontée de la 9e à la 4e place.

En revanche, les tablettes, fortement souhaitées chez les jeunes, n'apparaissent toujours pas dans le top 10 des cadeaux, "probablement du fait d'un prix encore élevé", explique Deloitte.

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