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Un frère de Merah évoque l'hypothèse du "troisième homme"

Image d'archive[- / FRANCE 2 / AFP]

Abdelghani Merah, frère aîné de Mohamed Merah, évoque dans un documentaire de M6 qui doit être diffusé dimanche soir, l'hypothèse du "troisième homme", possible complice du vol du scooter utilisé par le tueur de Toulouse et Montauban.

Interrogé dans ce sujet d'"Enquête exclusive" visionné par l'AFP, Abdelghani indique ne voir comme piste pour ce "troisième homme" qu'une connaissance, "quelqu'un des gens du voyage".

Son autre frère, Abdelkader, mis en examen pour complicité d'assassinat et écroué, l'aurait "converti au salafisme", précise l'aîné de la fratrie, qui critique sévèrement sa famille dans un livre à paraître mercredi.

Lors de son audition, Abdelkader avait mis les enquêteurs sur la piste d'un troisième homme présent selon lui lors du vol du scooter des meurtres, avec lui et Mohamed Merah. Mais il avait refusé de donner le nom de cet "ami d'enfance".

Les multiples traces d'ADN dans la voiture de location utilisée pour le vol, en cours d'analyse à Paris, n'ont pour l'heure pas permis de l'identifier, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Selon cette source, ce "troisième homme" n'apparaît pour l'instant dans le dossier qu'au moment du vol du scooter et de sa cache dans un garage. La piste d'une fuite à l'étranger est envisagée, ajoute-t-on.

Pour Mohamed Sifaoui, auteur du documentaire, "l'homme a quitté Toulouse au lendemain des tueries". Son film montre Abdelghani téléphonant à une femme présentée comme l'ancienne compagne de cet homme qui répond ne pas savoir "où il est".

Par ailleurs, Abdelghani Merah invoque à nouveau "l'histoire scandaleuse de la famille Merah" baignant dans "la haine et le racisme" pour expliquer la radicalisation de son frère: "Les salafistes n'ont fait que cueillir la fleur de cette haine."

Il dénonce le rôle d'Abdelkader qu'il surnomme "la tumeur" et qui "est pour beaucoup", dans la dérive meurtrière du benjamin de la fratrie dont, dit Abdelghani, il était proche contrairement à ce qu'il a affirmé au juge. Lorsque Mohamed s'était retrouvé en prison, Abdelkader avait envoyé un message de réconfort à son "frérot".

Selon l'aîné des Merah, l'autre âme damnée de Mohamed serait un des chefs de la mouvance salafiste toulousaine, fils du deuxième mari de leur mère. Cet homme, arrêté fin 2006 en Syrie alors qu'il voulait aller combattre en Irak, a été condamné en 2009: "C'était un binôme, il y avait une grande complicité" avec Mohamed, explique-t-il.

Faute d'élément concret apparu dans le dossier, il n'a pour l'heure pas été entendu dans l'enquête sur les tueries de Merah.

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