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Une autre manifestation à Paris contre le mariage gay

Manifestation contre le mariage homosexuel, le 17 novembre 2012 à Paris [Pierre Verdy / AFP] Manifestation contre le mariage homosexuel, le 17 novembre 2012 à Paris [Pierre Verdy / AFP]

L'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, appelle à manifester dimanche après-midi à contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, décrié par plus 100.000 manifestants samedi et défendu par la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

La manifestation débutera à 14H30 devant le ministère de la Famille et se dirigera vers l'Assemblée nationale. Une trentaine de cars de province grossiront les rangs du cortège, qui défilera aux cris de "oui à la famille, non à l'homofolie".

Pour le chef de Civitas, Alain Escada, l'homosexualité est un "mauvais penchant qui nécessite d'être corrigé et une personne qui a de tels penchants devrait être abstinente".

L'Institut Civitas, qui bénéficie du "conseil doctrinal" de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X (catholiques intégristes, fidèles à l'enseignement de Mgr Marcel Lefebvre), revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d'environ 100.000 personnes.

Manifestation contre le mariage homosexuel, le 17 novembre 2012 à Lyon [Jeff Pachoud / AFP]
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Manifestation contre le mariage homosexuel, le 17 novembre 2012 à Lyon
 

Il s'agit de la seconde journée consécutive de manifestations contre le mariage gay, après les défilés organisés samedi à l'appel du collectif "La Manif pour tous", qui se dit apolitique et non confessionnel, avec d'autres arguments que Civitas.

"La grande différence entre nous et eux, c'est l'homophobie, je suis personnellement favorable au Pacs", a expliqué à l'AFP l'humoriste catholique Frigide Barjot, "mais nous ne voulons pas du mariage et de l'adoption, nous voulons garder notre modèle de filiation".

Les manifestations de samedi ont réuni plus de 100.000 personnes, selon des chiffres officiels, une mobilisation rappelant les 100.000 manifestants contre le Pacte civil de solidarité (Pacs) de janvier 1999.

Les opposants au mariage homosexuel ont revendiqué "des centaines de milliers" de participants et appelé à une nouvelle mobilisation le 13 janvier à Paris.

Quelque 70.000 manifestants ont été recensés à Paris, selon la préfecture de police, 200.000 selon les organisateurs.

Manifestation contre le mariage homosexuel, le 17 novembre 2012 à Marseille [Gerard Julien / AFP]
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Manifestation contre le mariage homosexuel, le 17 novembre 2012 à Marseille
 

En province, les manifestations allaient de plusieurs milliers de personnes, à Toulouse (10.000 personnes selon les organisateurs, 5.000 selon la police), Nantes (4.500) ou Rennes (2.500), à quelques centaines (350 à Laon, dans l'Aisne).

Des associations ou collectifs comme "Plus gay sans mariage" (homosexuels opposés au projet de loi), "La gauche pour le mariage républicain", les "Fils de France" (musulmans "patriotes"), ou l'association pro-vie Alliance Vita soutenaient ce mouvement.

A Toulouse, les forces de l'ordre ont fait le tampon entre manifestants et contre-manifestants. A Lyon, la police a interpellé une quarantaine de contre-manifestants.

L'ancien Premier ministre François Fillon a dit "comprendre parfaitement qu'on puisse manifester contre ce projet, prônant "un grand débat national".

Son rival à la présidence de l'UMP, Jean-François Copé, qui n'a pas non plus manifesté, s'est réjoui "que les militants UMP aient répondu si nombreux" à son appel à manifester.

Samedi, le Pape Benoît XVI a demandé aux évêques comme aux fidèles "d'être attentifs aux projets de lois civiles pouvant porter atteinte à la protection du mariage entre l'homme et la femme".

 
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Les partisans du mariage pour tous battront à leur tour le pavé le 16 décembre, à l'appel de l'association Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans).

Déplorant "les expressions homophobes qui fleurissent ces derniers jours", l'Inter-LGBT attend "la plus grande fermeté des pouvoirs publics et des responsables politiques en cas de dérapages" lors de ces manifestations, et rappelle que "les propos homophobes sont réprimés par la loi".

 

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