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Strasbourg : le marché de Noël entre tourisme et tradition

Vue générale du marché de Noël de Strasbourg, le 26 novembre 2011 [Frederick Florin / AFP/Archives] Vue générale du marché de Noël de Strasbourg, le 26 novembre 2011 [Frederick Florin / AFP/Archives]

Le marché de Noël de Strasbourg, l'un des plus anciens et des plus réputés d'Europe, ouvre ses portes samedi pour sa 442e édition. Les organisateurs vont tenter de relever le défi de pérenniser ce jackpot touristique sans dénaturer la tradition culturelle qui l'entoure.

Pour atteindre dans les cinq prochaines semaines la "fréquentation record" de l'édition 2011, avec quelque 2 millions de visiteurs, l'autoproclamée "capitale de Noël" a une nouvelle fois mis les petits plats dans les grands.

Des centaines de chalets, proposant de l'artisanat, des produits alimentaires et des décorations de Noël, vont se répartir sur 11 sites dans la ville. Des dizaines de kilomètres de guirlandes illumineront la cité, où seront plantés des centaines de sapins, dont le plus imposant atteint les 30 mètres.

Le pays invité d'honneur cette année, la Géorgie, proposera notamment des danses traditionnelles de son Ballet national.

Selon l'Office de tourisme, la barre des 2 millions de visiteurs - pour une ville qui compte 280.000 habitants - devrait une nouvelle fois être atteinte. Pour faciliter leur transport, la SNCF a annoncé 30.000 places supplémentaires dans ses TGV Est lors des cinq week-ends précédant Noël.

Une foule de visiteurs se promène dans le marché de Noël de Strasbourg, le 27 novembre 2010 [Frederick Florin / AFP]
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Une foule de visiteurs se promène dans le marché de Noël de Strasbourg, le 27 novembre 2010
 

Le coût de l'organisation de cet événement pour la collectivité est estimé à 2,5 millions d'euros. Mais le jeu en vaut la chandelle, selon les organisateurs, qui mettent en avant les 160 millions d'euros de retombées économiques (commerçants, hôteliers, restaurateurs, etc.) estimées par l'Office de Tourisme.

"Bien des hommes d'affaires aimeraient avoir ce rapport entre investissement et retour, même si tout ça ne vient pas dans les caisses de la ville", se réjouit Robert Herrmann, premier adjoint (PS) de Strasbourg.

Si l'impact économique est satisfaisant, le succès touristique fait grincer des dents certains habitants qui se sentent débordés et craignent de voir l'enjeu commercial supplanter des traditions locales remontant au 16e siècle.

"Un de nos objectifs est que les Strasbourgeois puissent se réapproprier le marché de Noël", fait valoir le maire (PS) de la ville Roland Ries, qui mise sur "tout ce qui tourne autour de la spiritualité et de la culture" pour permettre aux habitants "de ne pas se sentir dépossédés".

En marge du grand rendez-vous commercial, plus de 500 spectacles, concerts et expositions sont ainsi programmés cette année dans la ville et de nombreuses animations gratuites sont prévues, notamment pour les enfants.

Et sur les étals des marchands la ville entend aussi poursuivre cette année sa quête d'"authenticité".

Alors que la qualité et la pertinence de certains produits proposés sur le marché de Noël ont été épinglées ces dernières années, un comité de sélection teste désormais la qualité des commerçants postulant pour un chalet, qui doivent "respecter la tradition de Noël".

Côté gastronomie, une association va notamment promouvoir "l'authentique vin chaud au blanc d'Alsace" tandis que des producteurs régionaux de foie gras vont faire pour la première fois leur entrée sur le marché.

Un spectacle inaugural est prévu le 24 novembre à 18h30 place Kléber, dans le centre de Strasbourg, pour donner le coup d'envoi des festivités.

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