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Affaire Mahé : un acquittement et trois condamnations avec sursis

Le colonel Eric Burgaud, le 27 novembre 2012 à la cour d'assises de Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Le colonel Eric Burgaud, le 27 novembre 2012 à la cour d'assises de Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

La cour d'assises de Paris a prononcé vendredi un acquittement et trois peines de prison avec sursis au procès des quatre militaires français jugés pour le meurtre en 2005 d'un criminel ivoirien présumé, Firmin Mahé.

Le colonel Eric Burgaud, qui avait transmis l'ordre de tuer Mahé, est condamné à cinq ans avec sursis, l'adjudant-chef Guy Raugel, qui l'a étouffé avec un sac plastique, à quatre ans avec sursis, le brigadier-chef Johannes Schnier, qui le maintenait, à un an avec sursis. Le brigadier Lianrifou Ben Youssouf, qui conduisait le véhicule blindé où se sont déroulés les faits, a été acquitté.

L'ancien militaire Guy Raugel (g) et son avocat à la cour d'assises de Paris, le 4 décembre 2012 [Francois Guillot / AFP/Archives]
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L'ancien militaire Guy Raugel (g) et son avocat à la cour d'assises de Paris, le 4 décembre 2012
 

Le prononcé du verdict a été accueilli par des cris de protestation des Ivoiriens présents dans la salle. "Scandaleux", "honte à la France", ont-ils lancé.

Ces condamnations sont inférieures aux réquisitions prises la veille par l'avocate générale, qui avait demandé respectivement cinq ans ferme, cinq ans dont trois ferme, deux à trois ans avec sursis et six mois avec sursis.

Les réquisitions étaient néanmoins bien inférieures au maximum encouru pour un tel crime, soit 30 ans de réclusion, au vu du caractère "extraordinaire" de cette affaire impliquant des militaires.

La cour a estimé que leur geste avait "gravement porté atteinte aux valeurs de la République", mais considéré que la "situation exceptionnelle" qui prévalait dans la région ivoirienne qu'ils étaient chargés de surveiller était "de nature à atténuer leur responsabilité".

Dans leurs dernières déclarations vendredi matin, les accusés avaient demandé à la cour clémence et compréhension pour "les difficultés rencontrées sur le terrain".

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