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La pilule de 3e génération bientôt restreinte ?

Une personne présentant des tablettes de pilules contraceptives [Mychele Daniau / AFP/Archives] Une personne présentant des tablettes de pilules contraceptives [Mychele Daniau / AFP/Archives]

Une réunion formelle se déroulera très prochainement entre l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et les représentants des prescripteurs des pilules de 3e et de 4e génération, a-t-on appris mercredi auprès de l'ANSM.

"La réunion formelle devrait avoir lieu d'ici à la fin de la semaine ou en tout début de semaine prochaine" a précisé l'agence, ajoutant que des contacts étaient en cours avec les syndicats de généralistes, de gynécologues et de sages-femmes ainsi qu'avec le planning familial pour organiser cette réunion.

Toutes ces instances sont habilitées à prescrire des pilules en France. La concertation avec les professionnels de santé est organisée alors que le directeur général de l'ANSM Dominique Maraninchi a préconisé mardi de limiter la prescription des pilules de 3e et de 4e génération, la jugeant "excessive" à l'heure actuelle en France.

L'agence du médicament a lancé plusieurs alertes dans le passé sur les risques thrombo-emboliques des pilules de troisième génération et de quatrième génération, prises aujourd'hui par 1,5 à 2 millions de femmes en France, préconisant qu'elles ne soient prescrites qu'en second recours.

Elle vient par ailleurs de lancer une mise en garde auprès de 80.000 professionnels de santé pour qu'ils révisent à la baisse leurs prescriptions.

"Si notre mesure de mise en garde auprès des prescripteurs ne suffisait pas, il s'agirait de réserver les conditions de prescription et de délivrance (de ces pilules) pour en limiter l'utilisation, pour être sûr qu'elles ne soient utilisées qu'en second recours et la réserver à des spécialistes", indiquait mardi M. Maraninchi à l'AFP.

La réunion avec les professionnels de santé concernés devrait permettre d'évoquer cette "piste" et d'aboutir à des mesures, précise mercredi l'ANSM.

Le débat sur les pilules de 3è génération a été relancé à la mi-décembre avec la première plainte déposée en France par une jeune femme victime d'un AVC qu'elle impute à sa pilule de 3e génération.

Selon les avocats de la jeune femme, les plaintes de 30 autres femmes s'estimant victimes de ces pilules devraient être déposées début janvier.

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