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Affaire Bettencourt : Banier redevient plaignant dans le volet "atteinte à la vie privée"

Le photographe François-Marie Banier lors d'une conférence de presse à Berlin, le 7 décembre 2012 [John Macdougall / AFP/Archives] Le photographe François-Marie Banier lors d'une conférence de presse à Berlin, le 7 décembre 2012 [John Macdougall / AFP/Archives]

Le photographe François-Marie Banier a obtenu le droit d'être de nouveau partie civile, à Bordeaux, dans l'affaire des écoutes réalisées au domicile de Liliane Bettencourt, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Le majordome de Mme Bettencourt, Pascal Bonnefoy, avait enregistré ce qui se disait dans le salon de la milliardaire à Neuilly (Hauts-de-Seine) de mai 2009 à mai 2010. Une grande partie de ces écoutes s'était retrouvée dès juin 2010 publiée dans le Point ou sur le site internet d'information Mediapart.

Figurant dans ces enregistrements, M. Banier avait déposé une plainte pour atteinte à l'intimité de la vie privée le 18 juin 2010, avant d'écrire au juge d'instruction Jean-Michel Gentil qu'il la retirait, le 26 janvier 2011, après un protocole d'accord signé en décembre 2010 entre l'héritière de l'Oreal, Liliane Bettencourt, et sa fille, celle-ci renonçant à le poursuivre pour abus de faiblesse contre sa mère.

Lorsqu'il avait cependant été mis en examen en décembre 2011 pour de tels faits par le juge, M. Banier avait voulu porter plainte de nouveau dans l'affaire des enregistrements, le 18 juillet 2012. Mais M. Gentil avait jugé cette plainte irrecevable le 27 juillet, arguant que M. Banier s'était désisté de la même façon en janvier 2011.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Bordeaux a retoqué cette décision le 11 décembre. Elle a considéré au contraire qu'un désistement de plainte "est révocable tant qu'il n'a pas été donné expressément acte au plaideur par l'autorité judiciaire concernée de sa décision de renoncer à son action judiciaire (...)".

M. Banier retrouve donc sa place de plaignant dans cette affaire d'enregistrements, aux côtés de Mme Bettencourt elle-même.

Déjà, le 31 octobre dernier, la Cour de cassation a annulé un arrêt de la cour d'appel de Bordeaux confirmant la saisie, ordonnée par M. Gentil, d'assurances-vie de M. Banier d'un montant de 83 millions d'euros, correspondant à des dons de Mme Bettencourt.

Dans le volet des enregistrements, le majordome et cinq journalistes ont été mis en examen.

Les juges ont clôturé cette instruction le 6 juillet dernier, mais Mediapart contestera le 10 janvier devant la chambre de l'instruction de Bordeaux la validité de la mise en examen de deux journalistes pour recel d'atteinte à l'intimité de la vie privée.

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