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Vélib': les vandales devront réparer leurs dégâts

Quelques-uns des 23 000 Vélib' disponibles à Paris. Quelques-uns des 23 000 Vélib' disponibles à Paris.[AFP]

A compter du mardi 8 janvier, les mineurs interpellés pour des actes de vandalisme sur des Vélib’ pourront être sanctionnés de deux jours de travail dans les ateliers de réparation de JC Decaux, gérant de ce service.

Le parquet de Paris, la protection judiciaire de la jeunesse de Paris, la mairie et JC Decaux ont signé, lundi 7 janvier, une convention en direction des mineurs ayant volé ou dégradé des Vélib’. Ils devront réparer eux-mêmes les dégâts causés dans les ateliers de réparation parisiens de JC Decaux. Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité à l’origine de cette convention en explique les principaux points.

Comment la ville a-t-elle eu l’idée de mettre en place cette convention ?

Depuis deux ans, la Ville de Paris a mis en place un plan de prévention de la récidive qui permet à 350 personnes par an d’effectuer des travaux d’intérêt général dans les services municipaux. Cette année nous avons eu l’idée, avec les services de justice, de mobiliser des entreprises pour accueillir les mineurs ayant commis des dégradations. Le groupe JC Decaux a répondu favorablement et accueillera des jeunes dans ses ateliers de réparation.

A qui s’adresse cette mesure ?

Elle est destinée aux primo-délinquants entre 16 et 18 ans, et nous souhaitons que quarante mineurs puissent en bénéficier. La mesure étant une mesure de réparation pénale, l’accord des vandales et de leurs parents est nécessaire à son application. Mais ces derniers y sont souvent favorables car elle est une alternative aux poursuites.  

Quelles tâches seront fournies aux mineurs sanctionnés dans les ateliers ?

Ils effectueront un travail de réparation comme le gonflage des pneus crevés. Ils seront accueillis en priorité les mercredis et les samedis, en dehors de leurs périodes de cours.  

Quels sont les avantages pédagogiques d’une telle mesure ?

Notre souhait était d’adapter les sanctions et de les mettre en lien avec les infractions pour responsabiliser les mineurs, leur faire prendre conscience de leurs actes et les inviter à respecter la loi. De plus, la mesure permet de prendre des sanctions rapides et d’être plus efficace dans la lutte contre la récidive.

A l’avenir, concernera-t-elle d’autres entreprises ?

Oui. Je suis en train de prendre contact avec des entreprises de dégraffitage pour appliquer cette convention aux taggeurs. 

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