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Grève de taxis : perturbations sur tout le territoire

Taxis en grève rassemblés le 10 janvier 2013 près de l'aéroport de Toulouse-Blagnac Taxis en grève rassemblés le 10 janvier 2013 près de l'aéroport de Toulouse-Blagnac [Eric Cabanis / AFP]

L'appel à la grève des 55.000 taxis de France contre des changements législatifs concernant le transport des malades et la concurrence déloyale exercée, selon eux, par certains véhicules et des motos-taxis pourrait engendrer jeudi des perturbations sur tout le territoire.

L'intersyndicale FTI 75 - CFDT - CFTC- FO -Gescop -UDTP, à laquelle se sont associées les fédérations FNTI, FNAT, FFTP et FNDT, appelle à des rassemblements et opérations escargots dans de nombreuses villes, dont Paris, Marseille, Nantes, Dijon, Lyon, Bordeaux, Toulouse ou encore Montpellier.

Des ralentissements sont ainsi prévus dès 06H30-07H00 sur la plupart des autoroutes convergeant vers la capitale, notamment au départ des aéroports de Roissy et Orly, avec un rassemblement à la mi-journée devant l'Ecole Militaire à Paris, selon des organisateurs.

Les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), environ 10.000 selon des sources syndicales, et les motards-taxis, qui se sont développées au début des années 2000, sont des "contrefaçons de taxi".

Ils représentent une "concurrence déloyale autorisée par les pouvoirs publics" et "ne respectent aucune règle", estime l'intersyndicale qui exige une réforme de la loi de juillet 2009 qui encadre ces activités et "un moratoire pour les sociétés déjà en défaut".

"Certains acteurs agissent à la hussarde mais la majorité des VTC respectent la loi et proposent une offre complémentaire aux taxis et non concurrente: vous réservez la voiture, le prix de la course est fixé à l'avance, c'est une offre premium, haut de gamme", fait valoir Yan Hascoet, PDG de la société Chauffeur privé.

Les artisans taxis dénoncent également une récente modification législative concernant le transport de malades qui remet selon eux en cause "le libre choix du patient".

 
 

Les taxis indépendants n'auront pas les moyens de "faire face aux grosses sociétés telles que Veolia", explique M. Sembel. Or le transport des patients peut représenter jusqu'à 90% du chiffre d'affaires des taxis en zone rurale, selon la profession.

Jeudi après-midi, une délégation doit être reçue par des représentants des ministères de l'Intérieur et de la Santé, selon des sources syndicales.

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