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L'Ena, promesse d'un riche carnet d'adresses pour ses élèves étrangers

Des étudiants étrangers ayant rejoint la nouvelle promotion de l'Ena participent à un séminaire à Strasbourg, le 15 janvier 2013 [Patrick Hertzog / AFP] Des étudiants étrangers ayant rejoint la nouvelle promotion de l'Ena participent à un séminaire à Strasbourg, le 15 janvier 2013 [Patrick Hertzog / AFP]

Ils sont trente élèves étrangers à avoir rejoint cette semaine la nouvelle promotion de l'Ecole nationale d'administration (Ena), attirés par le prestige du creuset de la haute fonction publique française, mais aussi par la promesse d'un beau carnet d'adresses.

Etudiants surdiplômés ou déjà fonctionnaires dans leurs pays, les élèves du "cycle international long" sont triés sur le volet parmi les candidats qui postulent partout dans le monde auprès des ambassades françaises, pour intégrer l'école installée dans la capitale alsacienne depuis 1991.

Ils viennent de faire connaissance avec les quelque 80 énarques français de leur promotion et le mélange rend particulièrement crédibles les jeux de rôle du séminaire de négociations internationales, au menu de cette première semaine de scolarité commune.

Début janvier, un premier contact, plus décontracté, s'était noué au pied des pistes de ski de Ventron (Vosges) pour les traditionnelles journées d'intégration de l'école.

"Pendant toute une nuit, on a participé avec les Français au choix du nom de la promo", baptisée Jean de la Fontaine, raconte l'Equatorien Santiago Davila Valdivieso, 29 ans.

"Je suis le premier élève de l'Ena à venir de l'Equateur, c'est une fierté", confie le jeune homme qui veut s'investir dans "le développement de la coopération" entre la France et son pays.

Des étudiants dans une salle de conférence de l'Ena à Strasbourg, le 14 janvier 2013 [Patrick Hertzog / AFP]
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Des étudiants dans une salle de conférence de l'Ena à Strasbourg, le 14 janvier 2013

Créer à l'étranger un réseau de responsables francophiles et bons connaisseurs de l'administration française est l'un des objectifs de l'ouverture internationale de l'Ena, initiée dès 1949.

"Beaucoup de portes vont s'ouvrir"

"Nous recherchons des personnalités qui vont apporter des choses à la relation entre la France et leurs pays", explique Max Brunner, directeur adjoint de la direction internationale.

De leur côté, ces élèves étrangers, parfaitement francophones et souvent francophiles, se disent attirés par le prestige de l'institution. "C'est la meilleure école, réputée dans le monde entier et dont beaucoup se sont inspirés", estime Katarzyna Czora, une Polonaise 27 ans, linguiste de formation.

Felix Vo, un Américain de 23 ans, vient d'apprendre qu'il ferait un stage à l'ambassade française à Londres. "Je savais que j'aurais un super stage grâce à l'Ena: c'est vraiment l'atout principal de l'école", explique le jeune homme, qui veut devenir diplomate.

Dans cette promotion qui compte notamment des Africains, deux Japonais, deux Chinois et une dizaine d'Européens, Felix est le seul représentant du monde anglo-saxon. La conséquence d'une mauvaise image des élites françaises dans ces pays? "La France y est un interlocuteur mais pas un modèle, son administration est perçue comme trop compliquée et figée", admet le jeune homme.

Des étudiants étrangers à la cafétéria de l'Ena à Strasbourg, le 15 janvier 2013 [Patrick Hertzog / AFP]
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Des étudiants étrangers à la cafétéria de l'Ena à Strasbourg, le 15 janvier 2013

Max Brunner le confirme: les candidats anglo-saxons ne se bousculent pas. "Mais je suis confiant pour l'année prochaine, nous aurons des candidats britanniques", promet-il, après un déplacement fin décembre en Grande-Bretagne.

Selon lui, "à l'étranger, on nous envie cette école, l'idée d'une mauvaise image ne correspond pas à la réalité". Il souligne les réseaux incomparables que crée pour les étrangers le passage sur les bancs de l'Ena, qui ont été fréquentés notamment par l'ambassadeur de la Chine à Paris, le président du Sénat indien ou encore le secrétaire général du Foreign Office britannique.

"L'école nous apporte énormément de contacts", confirme Arnaud Maret, 26 ans, qui veut devenir diplomate quand il retournera en Suisse. François Denys, un Belge de 25 ans, n'a pas encore choisi sa voie, mais souligne aussi les "nombreux contacts qui se nouent à l'Ena avec les autres élèves et les intervenants". "A la sortie, un tas de portes vont s'ouvrir", se réjouit-il.

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