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Fuite de gaz à Rouen : la neutralisation prendra "un certain temps", selon Batho

Vue de l'usine chimique Lubrizol de Rouen, le 22 janvier 2013 [Charly Triballeau / AFP] Vue de l'usine chimique Lubrizol de Rouen, le 22 janvier 2013 [Charly Triballeau / AFP]

La neutralisation du gaz nauséabond qui s'échappe depuis lundi de l'usine chimique Lubrizol de Rouen "va prendre un certain temps", a déclaré mercredi la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, estimant qu'il y avait "sans doute eu une négligence ou une faute" à l'origine de ces émanations.

"A l'heure où je vous parle (...), 900 kilos de ce mélange instable ont été traités sur 36 tonnes", a déclaré un peu avant 08h00 la ministre sur Europe 1, "ce qui veut dire que cela va prendre maintenant un certain temps" pour achever les travaux. De son côté, le préfet de Seine-Maritime a fait état mercredi matin devant la presse de deux tonnes de gaz neutralisées.

Les opérations de neutralisation ont débuté mercredi, peu avant 01h00 du matin.

"Il n'y a pas d'évacuation parce qu'elle n'est pas nécessaire, que la situation est maîtrisée, sous contrôle", a-t-elle ajouté, précisant que le préfet de Seine-Maritime allait communiquer les "relevés des mesures qui ont été prises ce matin et qui permettent de garantir (...) qu'on n'est pas à des seuils de toxicité".

"Tous les riverains qui ont des questions peuvent téléphoner au 02 32 76 55 66", pour joindre les services de la préfecture, a-t-elle souligné, réaffirmant qu'il n'y avait "pas de danger pour la santé".

"Il n'y a pas eu beaucoup de signalement auprès des autorités sanitaires" de personnes ayant ressenti des effets "légers", comme "une gêne, des maux de tête ou des vomissements", a-t-elle affirmé, sans donner de chiffre.

La ministre, qui a annoncé mardi soir l'ouverture d'une enquête administrative, a estimé qu'il y avait "sans doute eu une négligence ou une faute qui a entraîné cette réaction chimique", sans s'avancer sur "une erreur humaine ou faute technologique".

Une réaction chimique survenue vers 08h00 lundi dans cette usine classée Seveso seuil haut (risque majeur) avait déclenché les émanations de mercaptan, un marqueur olfactif de type gaz de ville.

"Vous avez aujourd'hui en France, 421 sites Seveso pour lesquels ont été prescrits des plans de prévention des risques technologiques et moins de la moitié aujourd'hui ont un plan de prévention des risques qui soit abouti et mis en oeuvre", a-t-elle déploré.

"C'est la situation que nous a léguée le précédent gouvernement.. Nous travaillons d'arrache-pied à cette prévention des risques technologiques et il faut encore mettre l'accélérateur par rapport à la situation de tous ces sites Seveso qui sont à proximité des habitations", a-t-elle déclaré.

Et aussi sur Direct Matin.fr : 

Le Mercaptan est-il dangereux ?

 

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