En direct
A suivre

Rouen : le mercaptan neutralisé dans la journée

Des employés de l'usine Lubrizol de Rouen inspectent le site après une fuite de gaz, le 22 janvier 2013 [Charly Triballeau / AFP/Archives] Des employés de l'usine Lubrizol de Rouen inspectent le site après une fuite de gaz, le 22 janvier 2013 [Charly Triballeau / AFP/Archives]

Quelque 12 tonnes de produits contenant du mercaptan, ce gaz nauséabond qui s'est formé lundi dans un bac de l'usine Lubrizol de Rouen, devraient être traitées jeudi s'ajoutant aux 12 déjà neutralisées mercredi, a indiqué le préfet de Seine-Maritime, Pierre-Henry Maccioni.

Initialement, ces 12 tonnes sur un total de 36 que contient le bac devaient être traitées dans la nuit mais ce temps a été consacré à la préparation de la solution sodée qui permet de neutraliser les produits. "Cela se déroule correctement", a précisé le préfet, au cours d'une conférence de presse.

Les opérations consistent à transférer le contenu du bac d'où s'échappe le mercaptan vers un autre bac contenant une solution sodée. L'objectif est de neutraliser le mercaptan qui s'est formé lors d'une réaction chimique "inattendue", alors qu'un additif pour lubrifiants était en cours de fabrication dans ce bac.

La concentration de mercaptan à la sortie de la cheminée de Lubrizol qui était de 80 parties par millions (ppm) au moment du "pic" de l'accident lundi matin a été mesurée en dessous de 25 ppm jeudi matin. Elle était tombée à 10 mercredi soir mais cette légère remontée n'est pas jugée alarmante par la Direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement (Dreal) qui réalise les mesures. Quant à l'odeur d'oeuf pourri qui s'était répandue lundi, elle n'était plus perceptible.

Une partie de ce gaz malodorant et potentiellement toxique à forte concentration - ce qui n'a pas été le cas à Rouen, a répété le préfet - s'est échappée lundi dans l'atmosphère. De nombreuses personnes se sont plaintes de ces émanations à Rouen et au-delà, évoquant des maux de tête et des irritations de la gorge.

Dans la nuit de lundi à mardi, le gaz, poussé par les vents, a remonté la vallée de la Seine jusqu'à Paris et a même traversé la Manche pour être perceptible jusqu'en Angleterre.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités