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Leclerc veut vendre des médicaments non remboursés, 25 à 30% moins chers

Le patron du groupe Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, pose le 18 décembre 2012 à Pont-L'Abbé [Fred Tanneau / AFP/Archives] Le patron du groupe Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, pose le 18 décembre 2012 à Pont-L'Abbé [Fred Tanneau / AFP/Archives]

Le groupe Leclerc souhaite vendre des médicaments non remboursés, dits OTC, dans ses magasins avec l'objectif de pratiquer des prix inférieurs de 25% à 30% par rapport aux officines, a indiqué lundi son patron Michel-Edouard Leclerc.

Pour vendre de la parapharmacie, "nous avons des pharmaciens (...). Les laboratoires, qui ont exigé cela, finalement nous ont rendu service puisque nous garantissons tous les problèmes de santé", a expliqué M. Leclerc sur Canal+.

"Pour vendre de la dermo-cosmétique et du lait pour nourrissons, nous avons le pharmacien donc, à partir du moment où ils sont chez nous, nous ambitionnons de vendre des médicaments, notamment les médicaments qui ne sont plus remboursés, qui ne sont plus remboursables", a-t-il indiqué, soulignant qu'il s'agit d'un "coup dur pour le pouvoir d'achat des patients, des consommateurs".

M. Leclerc a affirmé que le groupe "va vendre moins cher, entre 25 et 30% par rapport à un prix d'officine".

"Aujourd'hui, il n'y a pas vraiment beaucoup de concurrence entre les officines (...), il y a un écart de un à deux dans le prix des produits de pharmacie. Donc, on va essayer de mettre un peu de concurrence dans ce secteur", a-t-il poursuivi.

M. Leclerc a relevé que la santé et la culture représentent "deux vecteurs" d'expansion du groupe.

"On va continuer à développer des espaces culturels où la part du livre restera prépondérante, nous croyons que c'est l'offre qui fait la demande. Il y aura de la musique, toujours de la musique, plus de musique montrée", a-t-il précisé. "On rejoue le rôle que devait jouer la Fnac initialement quand elle se disait agitateur culturel".

Le groupe a prévu de vendre également ces produits "sur internet à partir d'avril".

Par ailleurs, en ce qui concerne le gaspillage alimentaire, il a reconnu que le système "n'est pas toujours lisible: date limite de conservation, date limite de consommation. Consommation, conservation ce n'est pas la même chose".

"Il faut expliquer cela mieux dans les magasins. Nous avons notre part de responsabilité, on a un rôle à jouer", a-t-il reconnu.

Mais "nous jetons très, très peu parce que l'on a des contrats avec les banques alimentaires, on donne près de 20 millions d'euros d'équivalent marchandises" chaque année, a précisé M. Leclerc.

L'ONU a lancé en janvier une campagne mondiale pour réduire le gaspillage alimentaire, évalué aujourd'hui à environ 1,3 milliard de tonnes de nourriture par an.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), basée à Rome, dans les régions industrialisées, "près de la moitié de la nourriture gâchée, autour de 300 millions de tonnes par an, l'est parce que producteurs, détaillants, et consommateurs écartent des produits qui sont toujours bons pour la consommation".

L'Union européenne s'est fixée pour objectif de réduire de moitié le gaspillage de nourriture d'ici à 2025.

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