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Corse : un hommage rendu au préfet Erignac

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, rend hommage au préfet assassiné Claude Erignac, à Ajaccio le 25 novembre 2012 [Pascal Pochard-Casabianca / AFP/Archives] Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, rend hommage au préfet assassiné Claude Erignac, à Ajaccio le 25 novembre 2012 [Pascal Pochard-Casabianca / AFP/Archives]

Un hommage a été rendu mardi à Ajaccio à la mémoire du préfet de Corse Claude Erignac sur les lieux de son assassinat le 6 février 1998.

Le préfet de Corse Patrick Stroda a salué la mémoire d'un "homme de coeur et de conviction, attentif à chacun, tolérant et déterminé", et celle du "serviteur de l'Etat et de la République".

La cérémonie a été organisée la veille de la date anniversaire, car M. Strzoda doit participer mercredi à Paris à une commémoration en présence de tous les préfets de France au ministère de l'Intérieur.

La veuve du haut-fonctionnaire, Dominique Erignac, et leurs deux enfants, Marie-Christophine et Charles-Antoine, doivent être reçus mercredi par le président François Hollande à l'Elysée.

Mardi, des gerbes ont été déposées par le préfet Strzoda et les représentants de la Collectivité territoriale de Corse, des Conseils généraux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse et de la municipalité d'Ajaccio, au pied de la plaque apposée rue Colonel Colonna d'Istria, près du centre-ville, où Claude Erignac avait été tué par balles.

"Quinze ans après, nous voulons saluer un préfet qui avait mis son énergie et son talent au service de la Corse", a dit M. Strzoda.

"Son engagement prend tout particulièrement son sens parce que la Corse est confrontée à une crise économique et à des difficultés sociales qui fragilisent la cohésion de la communauté insulaire, parce que la société corse est troublée et inquiète en raison du fléau de la grande criminalité, parce qu'il se développe, chez certains, un sentiment d'incompréhension par rapport à la France continentale, qui les pousse à douter de la République", a déclaré le préfet.

Il a ajouté que "plus que jamais, la Corse a besoin de s'amarrer à la République pour que sa jeunesse accède au travail, au logement et puisse envisager son avenir avec confiance".

Une centaine de personnes ont assisté à la cérémonie, qui s'est achevée aux accents de la Marseillaise.

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