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Polémique sur les dons d'ovocytes à l'étranger

Micro-injection par pipette d'un spermatozoide dans un ovocyte, au Centre d'étude et de conservation du sperme humain de Rennes [Marcel Mochet / AFP/Archives] Micro-injection par pipette d'un spermatozoide dans un ovocyte, au Centre d'étude et de conservation du sperme humain de Rennes [Marcel Mochet / AFP/Archives]

Jean-Michel Dreyfus, représentant du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof) et spécialiste de la fertilité basé à Lyon, dénonce "l'incohérence" d'un gouvernement qui menace de sanctionner les gynécologues conseillant à leurs patientes d'aller à l'étranger pour bénéficier d'un don d'ovocyte, alors même que la Sécurité sociale prend en charge une partie de ces soins.

Q: Que pensez-vous du fait que des patientes françaises aillent à l'étranger pour avoir un don d'ovocyte?

R: "Face à la pénurie de donneuses d'ovocytes en France, une majorité de couples infertiles se tourne vers des équipes à l'étranger. Les conditions de prise en charge y sont, dans la quasi totalité des cas, satisfaisantes en terme de résultats, de sécurité et d'organisation. (...) La Sécurité sociale, sur présentation d'un dossier complet élaboré par les couples, étudie les dossiers et en règle générale délivre une subvention, une somme qui varie entre 1.500 et 2.000 euros par tentative. La Caisse nationale d'assurance maladie, consciente de la pénurie de dons d'ovocytes (...), aide les couples financièrement pour aboutir à l'obtention d'une grossesse, je trouve que c'est totalement incohérent".

Q: Comment réagissez-vous à l'annonce par le gouvernement de sanctions contre les gynécologues ou spécialistes qui conseilleraient à leurs patientes d'aller à l'étranger pour bénéficier d'un don d'ovocyte, même si ce conseil est désintéressé?

 
 

Q: Comment pallier la pénurie d'ovocytes?

R: "Les pouvoirs publics et l'ensemble du corps médical sont extrêmement attachés à la gratuité des dons mais il ne faut pas que (...) le don d'ovocytes devienne une épreuve supplémentaire pour les donneuses. En Espagne par exemple, elles sont indemnisées, elles touchent entre 500 et 1.000 euros, ce n'est pas excessif pour le temps donné et le risque encouru, même s'il est faible".

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