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Deux policiers tués dans une course-poursuite, le chauffard était en état d'ébriété

Deux policiers tués sur le périphérique parisien dans une course-poursuite. Deux policiers tués sur le périphérique parisien dans une course-poursuite. [KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Deux policiers ont été tués et un troisième grièvement blessé jeudi matin dans un accident survenu dans le nord de Paris sur le périphérique lors d'une course-poursuite.

L'accident s'est produit vers 6h sur le périphérique intérieur entre la porte de Clignancourt et la porte de la Chapelle, selon le ministère de l'Intérieur.

Deux policiers, âgés de 32 et 40 ans, sont décédés et un troisième est grièvement blessé. Selon 20minutes.fr, son pronostic vital est engagé. Les trois hommes appartenaient à l'équipe de nuit de la BAC 75. 

Selon les premiers éléments de l'enquête, un premier véhicule de police était engagé dans une course-poursuite. Les forces de l'ordre avaient pris en chasse le 4x4 Range Rover au niveau de la porte Maillot en raison de multiples infractions au code de la route. Roulant à une vitesse particulièrement élevée, les fuyards sont parvenus à semer cette première équipe avant de percuter une voiture de la BAC qui avait été avertie

Les deux occupants du 4x4 ont été interpellés et placés en garde à vue. Le conducteur du véhicule, âgé d'une vingtaine d'années et connu des services de police, était en état d'ébriété et présentait un "défaut de permis"Selon une source proche de l'enquête, le chauffard conduisait avec 1,4g d'alcool par litre de sang (la limité est de 0,5g / litre de sang). Il avait déjà condamné à six reprises pour des délits routiers, dont cinq fois pour conduite sans permis.

 

Manuel Valls attendu sur les lieux

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "se rendra dans la journée auprès des camarades des policiers tués", a indiqué le porte-parole du ministère. "Le ministre présente ses condoléances aux familles et aux proches des policiers et souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce drame".  

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a exprimé "sa très vive émotion" et a assuré "l'ensemble des policiers qui servent à Paris, et en particulier les équipes des BAC, de son total soutien dans l'exercice difficile de leur métier". 

 

"Colère" et "tristesse" de la police

Plusieurs responsable syndicaux ont fait part de leur "tristesse" et de leur "colère".

"C'est un sentiment de colère et de souffrance pour l'ensemble des policiers qui se sentent atteints par ces décès", a réagi Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance (2e syndicat des gardiens de la paix). "On attend évidement que l'enquête livre les circonstances exactes de ce drame. Mais on attend aussi que la justice soit intraitable avec ces délinquants meurtriers", a-t-il ajouté. 

"C'est une journée de deuil pour la police nationale", a souligné de son côté Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers. 

 

 

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