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Grand Paris : Matignon redessine 2030

Jean-Marc Ayrault, le 6 mars 2013.[LIONEL BONAVENTURE / AFP]

Le Grand Paris doit être sur les rails en 2030. Jean-Marc Ayrault a rendu hier ses décisions sur le plan régional, à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (77).

Devant près de 700 élus franciliens, le Premier ministre a notamment redéfini le projet de supermétro automatique, établi les axes de la création de logements et dessiné les contours de la réorganisation de la politique régionale.

 

Un supermétro moins ambitieux

Matignon a revu le projet de Grand Paris Express, le supermétro automatique. Celui-ci devrait finalement coûter 26,5 milliards d’euros, contre les 30 milliards prévus initialement. Pour réaliser ces économies, le gouvernement a choisi de redimensionner la longueur des quais (120 mètres, contre plus de 200 pour les quais de RER classiques) et d’augmenter la capacité des rames, notamment en limitant le nombre de places assises grâce à la disposition des sièges.

La première enquête publique se déroulera cette année, tandis que les premiers travaux, ceux de la ligne reliant Noisy-Champs à Pont-de-Sèvres (92), commenceront dès 2015.

 

Une unique politique de logement

Le Premier ministre a également réaffirmé sa volonté de construire 70 000 logements neufs par an en région parisienne, contre 40 000 aujourd’hui. Ce sera l’une des principales missions de la nouvelle institution «Métropole de Paris», qui verrait le jour le 1er janvier 2016. Elle réunira 412 communes, soit près de 10 millions d’habitants.

«Je veux un outil qui renforcera l’efficacité des programmes d’aménagement et de logement», a indiqué M. Ayrault.

 

Le rôle des collectivités locales conservé ?

Si le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) est assuré de rester compétent sur tout le réseau ferroviaire, certains élus locaux craignent de voir leurs champs d’action réduits. Le candidat UMP à la mairie de Paris Pierre-Yves Bournazel parle notamment de «compétences qui se chevauchent». La chef de file de l’opposition UMP à la Région, Valérie Pécresse, évoque un «dramatique affaiblissement du conseil régional d’Ile-de-France».

Matignon n’a pas précisé le futur rôle des instances régionales et départementales.

 

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