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"Je n'ai pas honte" témoigne une mère porteuse française

Illustration. [ARCHIVES AFP]

Raphaella, 24 ans, mère porteuse en 2011 et qui s'apprête à l'être de nouveau, reconnaît que c'est "illégal" mais ajoute ne pas "avoir honte" dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France de samedi.

"Je ne suis pas un monstre", affirme d'entrée au journal la jeune femme avant d'ajouter : "Oui, j'ai été mère porteuse une première fois. Je sais que c'est illégal, mais je n'ai pas honte", assure-t-elle.

Mère de deux petits garçons (3 ans et 5 ans) qu'elle élève seule à Calais (Pas-de-Calais), Raphaella a donné naissance, en Belgique, en juillet 2011, à une petite fille, qui a été remise immédiatement à ses parents d'adoption, indique le quotidien pour qui, pour la première fois une mère porteuse française sort de la clandestinité et raconte pourquoi elle a décidé de venir en aide aux couples stériles.

"L'histoire de ce couple m'a profondément émue. La femme était enceinte lorsqu'elle a perdu son bébé et son utérus dans un accident de voiture. Ce couple ne pouvait plus avoir d'enfant", explique la jeune femme.

"Si nous (les mère porteuses) n'aidons pas les couples stériles, qui le fera?" se demande celle qui a reçu 5.000 euros selon elle pour le remboursement des frais médicaux, écrit le quotidien.

"Sur Internet, certaines femmes proposent leurs services pour 15.000, 20.000 et jusqu'à 50.000 euros. Cela me semble trop. Moi je le fais pour aider", insiste la mère porteuse.

Actuellement sans travail, la jeune femme qui bénéficie du RSA pour parents isolés, consacre une partie de son temps à répondre aux couples en recherche d'une mère porteuse qui l'a contactent grâce à internet, toujours selon le journal.

La pratique des mère porteuses est interdite en France depuis 1991. Seuls les parents commanditaires et les intermédiaires risquent une peine de six mois à un an de prison et jusqu'à 15.000 euros d'amende, conclut Le Parisien/Aujourd'hui en France.

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