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Jeudi Noir a occupé le siège des huissiers de justice

Des membres du collectif Jeudi Noir occupent la chambre nationale des huissiers à Paris le 29 mars 2013 [Miguel Medina / AFP] Des membres du collectif Jeudi Noir occupent la chambre nationale des huissiers à Paris le 29 mars 2013 [Miguel Medina / AFP]

Une dizaine de militants du collectif Jeudi Noir ont occupé vendredi la chambre nationale des huissiers de justice à Paris pour dénoncer les expulsions locatives, qui doivent reprendre début avril, a constaté une journaliste de l'AFP.

Venus avec des duvets, de la musique et des confettis, les militants, déguisés et coiffés de perruques, se sont installés dans le hall de la chambre nationale des huissiers, sous l'oeil des caméras, pour réclamer "un moratoire des expulsions locatives".

"On vient soutenir les huissiers de justice, afin qu'ils ne soient plus obligés de faire ce boulot dégueulasse d'expulser des gens", a expliqué Manuel Domergue, militant de Jeudi Noir, rappelant que "chaque année, ce sont 12.000 ménages qui sont délogés de chez eux par les forces de l'ordre, avec l'aide des huissiers".

Venu à leur rencontre, le vice-président de la chambre nationale des huissiers, Jean-François Bauvin, a assuré "comprendre leur action". "L'huissier n'est pas là pour mettre les gens dehors. On fait tout pour éviter ce genre de choses", a-t-il dit. "On accompagne dans la mesure de nos moyens, on essaie de sensibiliser les services sociaux, de trouver des solutions alternatives, des possibilités de relogement".

"On est un peu le bouc émissaire car on met à exécution les décisions de justice mais on essaie de le faire avec le plus d'humanité possible", a-t-il affirmé.

La trêve des expulsions locatives, qui met en sursis durant l'hiver les locataires menacés d'expulsion pour impayés, se termine le 31 mars.

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