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La Garde républicaine dans le viseur de la Cour des comptes

Membres de la Garde républicaine, le 9 juillet 2012, sur les Champs-Elysées lors de la répétition des cérémonies du 14-Juillet [Guillaume Baptiste / AFP/Archives] Membres de la Garde républicaine, le 9 juillet 2012, sur les Champs-Elysées lors de la répétition des cérémonies du 14-Juillet [Guillaume Baptiste / AFP/Archives]

La Cour des comptes souhaite une "revue générale" de la protection des "palais nationaux" (Elysée, Matignon, Assemblée nationale, Parlement), assurée par la prestigieuse Garde républicaine et une "rationalisation" des musiques de la gendarmerie dans un référé publié jeudi.

Les référés sont des observations de la haute juridiction adressés aux ministres sur des irrégularités ou des fautes de gestion commises par des services de l'Etat. Le référé sur la Garde républicaine est publié avec les réponses du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

Selon la Cour des comptes, le coût annuel de la Garde Républicaine s'élève à 280 millions d'euros. La "Garde", l'un des symboles de la République, protège les "palais nationaux" (69% de son activité) et assure des "services d'honneur", comme les escortes du Président de la République lors des cérémonies.

Elle compte deux régiments d'infanterie, un régiment de cavalerie - dernière unité montée de l'armée française - un orchestre et le choeur de l'Armée française, soit 2.859 hommes et femmes, militaires et civils.

La Cour des comptes estime qu'une "réduction" des moyens "serait possible" car les "missions de la Garde répondent davantage à des objectifs de prestige qu'à des besoins de sécurité". Pour la haute juridiction, "les gardes républicains statiques ne seraient pas en mesure à eux seuls de faire face à des tentatives d'intrusion organisées".

Cette "réduction" des moyens, dit la Cour des comptes, nécessiterait une révision des "services d'honneur" et des moyens pour assurer la sécurité de l'Assemblée et du Sénat à "moindre coût", en prenant en compte l'ensemble des forces de sécurité (dont la police, NDLR) présentes à proximité ou les possibilités de la vidéosurveillance.

Des membres de la Garde républicaine dans la Cour de l'Elysée, le 15 novembre 2012 [Bertrand Guay / AFP/Archives]
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Des membres de la Garde républicaine dans la Cour de l'Elysée, le 15 novembre 2012
 

Dans sa réponse, le ministre de l'Intérieur se dit "favorable" à une étude sur l'"adaptation des moyens de protection des palais nationaux" tout en soulignant que ces bâtiments sont des "lieux particulièrement sensibles au regard de menaces multiples, au premier rang desquelles la menace terroriste".

Par ailleurs, la Cour des comptes relève que les prestations de prestige réalisées pour des tiers par la Garde républicaine "ne sont pas facturées de manière adéquate" et suggère que leurs tarifs soient déterminés en fonction des coûts complets et révisés régulièrement. Manuel Valls répond que "des travaux sont en cours" pour adapter les tarifs de ces prestations.

Enfin la Cour ces comptes demande la fusion de deux formations musicales de la gendarmerie (musique de la gendarmerie mobile et du 1er régiment d'infanterie) en un ensemble unique "pour poursuive les économies de personnel". Dans sa réponse, le ministre de l'Intérieur annonce qu'il "envisage de regrouper" les deux unités musicales de la police nationale (CRS et Préfecture de police de Paris) et de "fusionner" les deux unités musicales de la gendarmerie.

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