En direct
A suivre

Le procès de Carlos se poursuit avec de nouveaux avocats

Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, sur un croquis d'audience réalisé le 13 mai 2013 à Paris [Benoit Peyrucq / AFP] Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, sur un croquis d'audience réalisé le 13 mai 2013 à Paris [Benoit Peyrucq / AFP]

Le procès en appel du Vénézuélien Carlos s'est poursuivi lundi à Paris avec de nouveaux avocats, commis d'office, pour défendre l'accusé, jugé pour quatre attentats mortels commis il y a trente ans, et sans le report d'audience que cette défense avait sollicité.

Les trois jeunes avocats commis d'office pour assister au pied levé celui qui a incarné le terrorisme des années 70 et 80 avaient demandé en début d'après-midi un délai minimal d'une semaine afin de se "nourrir" du dossier et d'avoir un entretien "approfondi" avec Carlos.

La cour d'assises d'appel spéciale de Paris a refusé ce décalage du procès prévu jusqu'au 26 juin.

"Au regard de la complexité de l'affaire" et de la difficulté à planifier les auditions des témoins, seul un renvoi global aurait pu être pertinent mais cette solution n'est pas envisageable, a exposé le président Régis de Jorna avant d'entamer les débats.

Le ministère public s'était opposé au report, jugeant impossible d'avoir une connaissance exhaustive du dossier en une semaine et craignant pour l'organisation de l'audience.

L'avocate Isabelle Coutant-Peyre, le 7 novembre 2011 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
L'avocate Isabelle Coutant-Peyre, le 7 novembre 2011 à Paris
 

"Carlos est un praticien habitué des assises, fils d'avocat, qui connaît bien le dossier, à qui fera-t-on croire qu'il va souffrir d'un déficit de défense ?", avait demandé Me Francis Szpiner qui défend des victimes des attentats.

A l'ouverture des débats, Carlos avait cueilli la cour à froid en disant avoir "interdit" à ses avocats habituels de venir le défendre tant que les autorités vénézuéliennes ne prendraient pas en charge les frais de sa défense.

"C'est de la faute des traîtres dans le gouvernement vénézuélien qui mettent en danger le gouvernement actuel", a-t-il déclaré.

Ni les deux défenseurs français de Carlos, Me Isabelle Coutant-Peyre et Me Francis Vuillemin, ni les avocats étrangers qu'il souhaite voir plaider en sa faveur, ne se sont présentés lundi devant la cour.

Trois jeunes avocats, la plus novice ayant prêté serment en 2012, ont donc accepté d'assurer la défense de l'accusé. "Ils ne connaîtront pas le dossier, mais moi je le connais, ça affaiblira un peu la défense mais on va se débrouiller", a affirmé Carlos.

Attentat rue Marboeuf le 22 avril 1982 à Paris [Joel Robine / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Attentat rue Marboeuf le 22 avril 1982 à Paris
 

Il leur revient désormais de se plonger dans une procédure qui comprend 80 tomes et remonte à une trentaine d'années: Carlos est jugé en appel pour quatre attentats commis en France en 1982 et 1983, qui ont fait onze morts et quelque 150 blessés.

En décembre 2011, la justice française l'a condamné pour ces faits à la perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, peine maximale.

L'Allemande Christa Frohlich, 70 ans, rejugée pour un seul attentat après avoir été acquittée en première instance, a informé la cour qu'elle ne comptait pas se déplacer depuis l'Allemagne où elle vit aujourd'hui.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités