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Virgin : les vestiges de trois jours de destockage

Un salarié du Virgin Megastore de Strabourg avec une pancarte "Le chômage c'est maintenant", le 9 janvier 2013 [Patrick Hertzog / AFP/Archives] Un salarié du Virgin Megastore de Strabourg avec une pancarte "Le chômage c'est maintenant", le 9 janvier 2013 [Patrick Hertzog / AFP/Archives]

Des salariés du Virgin Megastore de Strasbourg ont exposé des objets cassés lors des trois jours de déstockage organisés de lundi à mercredi par le groupe en redressement judiciaire, afin de dénoncer la violence de certains clients et exprimer leur "dégout", a constaté samedi une journaliste de l'AFP.

Un écriteau "mon sang et mon humanité pour une console", des casques cassés, ou encore une peluche recouverte de gouache sont exposés depuis vendredi face à l'escalier central du magasin dans l'ancienne vitrine multimédia, désormais recouverte de traces de mains laissées à la peinture rouge.

L'installation, qui réuni des objets cassés lors du déstockage et d'autre produits défectueux, est surmontée d'un mannequin portant une veste Virgin et une étiquette "Bradé".

Cette installation dénonce l'attitude de clients qui n'ont eu "ni respect pour les produits, ni pour les vendeurs", a expliqué Elsa vendeuse multimédia de 25 ans. Son stand a été vidé en 15 minutes à l'ouverture lundi matin raconte la vendeuse. Des clients se sont battus pour une console, et un salarié a été blessé à la tête en tentant de s'interposer, dit-elle.

Parmi la dizaine de clients qui observaient l'installation samedi, Mickael est choqué "que les gens puissent se battre pour des marchandises alors que d'autres ont des problèmes", dit-il en référence à l'avenir incertain des 960 salariés des 26 magasins du distributeur en redressement judiciaire depuis la mi-janvier.

Contacté par l'AFP, le directeur du magasin n'a pas souhaité s'exprimer.

Au niveau national, le déstockage de Virgin a été interrompu après trois jours de braderie. "C'était tellement l'émeute qu'ils ont dû arrêter", a affirmé Sylvain Alias (SUD), précisant que Virgin offrait une réduction de "60% sur toute la marchandise sauf le livre".

La présidente de Virgin, Christine Mondollot, a assuré de son côté à l'AFP que tout était "resté sous contrôle".

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