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Virgin : les salariés à nouveau mobilisés

Des salariés de Virgin manifestent le 23 mai 2013 devant le magasin fermé des Champs-Elysées à Paris [Thomas Samson / AFP] Des salariés de Virgin manifestent le 23 mai 2013 devant le magasin fermé des Champs-Elysées à Paris [Thomas Samson / AFP]

Quelque 150 salariés de Virgin se sont à nouveau mobilisés jeudi devant le magasin parisien des Champs-Elysées, espérant obtenir un sursis du tribunal de commerce, qui doit examiner les offres de reprise de l'enseigne de distribution culturelle en début d'après-midi, a constaté une journaliste de l'AFP.

"C'est la phase finale de la vie de Virgin. C'est peut-être le dernier jour où on porte ce gilet. On est malheureux", a déclaré amer, Ahcène Bouzit (FO), arborant le fameux gilet rouge de Virgin, comme la plupart des salariés rassemblés devant le magasin amiral du groupe aux portes closes.

Guy Olharan, porte-parole de l'intersyndicale (CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et SUD), a expliqué aux employés présents que les élus et l'administrateur comptaient demander un report de l'audience au tribunal pour "améliorer les offres existantes", même si l'attente "est dure pour tout le monde".

Des salariés de Virgin manifestent le 23 mai 2013 devant le magasin fermé des Champs-Elysées à Paris [Thomas Samson / AFP]
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Des salariés de Virgin manifestent le 23 mai 2013 devant le magasin fermé des Champs-Elysées à Paris
 

Les syndicats espèrent également améliorer les conditions de départ des salariés, Loïc Delacourt (CFE-CGC) évoquant une situation "assez dramatique" pour les 960 employés de l'entreprise, en redressement judiciaire depuis la mi-janvier. Le budget alloué au futur plan social est aujourd'hui de 5 millions, soit "5.000 euros par tête de pipe", a noté M. Olharan. "Imaginez ce que c'est pour des gens qui ont donné 25 ans de leur vie pour certains".

"Tout notre combat aujourd'hui tourne autour de la mise en place d'un plan social digne. Il nous faut un minimum de 15 millions d'euros", a souligné le syndicaliste.

Après ce rassemblement, les salariés ont investi les locaux parisiens de l'actionnaire majoritaire Butler Capital Partners (74%), pour le convaincre de mettre davantage la main à la poche pour financer le plan, l'actionnaire devant y contribuer à hauteur d'1 million d'euros.

Ils devaient ensuite se rassembler devant le tribunal de commerce de Paris, où l'audience est programmée à 13h30.

 
 

"Là, maintenant, pour être honnête, on attend la fin", a ainsi expliqué Yaël, 27 ans, qui a inscrit sur son badge "chômage", sous sa fonction de librairie. "Les gens sont en colère. Ils sont angoissés. Ils ont peur. On est là pour un baroud d'honneur", a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne un éventuel sursis, la jeune femme estime que passer "deux semaines en magasin en plus, ça va être dur", mais juge que ça vaudra le coup "si ça permet de sauver plus d'emplois".

Le retrait en fin de semaine dernière du principal candidat à la reprise Rougier et Plé qui proposait de reprendre 11 des 26 magasins (285 salariés), est tombé comme un coup de massue. Les offres encore en lice sont loin de répondre aux attentes des salariés: Cultura est notamment intéressé par deux magasins, Avignon (17 postes) et Marseille (35 postes), et Vivarte (groupe multi-enseignes de prêt-à-porter et chaussures) par 10 sites (173 postes).

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