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Un militaire agressé au cutter à la Défense

La Grande Arche dans le quartier des affaires à La Défense à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives] La Grande Arche dans le quartier des affaires à La Défense à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]

Un militaire en patrouille Vigipirate été agressé samedi à l'arme blanche à La Défense (Hauts-de-Seine) par un homme qui a pris la fuite et dont les motivations restent inconnues.

Cette agression intervient trois jours après le meurtre mercredi à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux, avec lequel aucun lien n'a toutefois été fait à ce stade par les enquêteurs.

Le soldat, âgé de 23 ans, en tenue, participait à une patrouille mixte composée de policiers et de militaires. Il a été frappé au cou avec une arme blanche. Ses jours ne sont pas en danger, selon la police et les ministères de l'Intérieur et de la Défense.

Il a d'abord été soigné sur place par les pompiers, puis hospitalisé.

Selon une porte-parole de la RATP, l'agression s'est produite vers 17H50 dans la "salle d'échange" de la Défense, lieu de transit souterrain entre les accès aux transports en commun et les commerces, nombreux dans ce quartier d'affaires. Cette zone est très fréquentée, en particulier le samedi.

Selon le procureur de Nanterre, Robert Gelli, interrogé par l'AFP, le militaire agressé a été frappé par derrière par un homme qui lui a porté un coup au niveau de la nuque. Il a évoqué "une arme blanche", sans pouvoir dire s'il s'agissait d'un couteau ou d'un cutter.

Le président François Hollande, interrogé à Addis Abeba le 25 mai 2013 [Bertrand Langlois / AFP]
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Le président François Hollande, interrogé à Addis Abeba le 25 mai 2013
 

La brigade criminelle est saisie de l'enquête, a-t-il ajouté.

L'agresseur "est parti sans dire un mot" et le militaire a été hospitalisé à Clamart, a précisé à la presse le préfet des Hauts-de-Seine Pierre-André Peynel, qui est allé sur place.

 

"Il voulait tuer ce soldat"

Selon les tout premiers éléments de l'enquête, qui restent à confirmer, l'agresseur était grand, environ 1 mètre 90, il portait une barbe, un pull et un pantalon noirs.

"A ce stade", aucun lien n'est établi avec le meurtre à Londres d'un soldat britannique, mais "nous devons regarder toutes les hypothèses", a déclaré le président François Hollande, interrogé à Addis Abeba.

"Nous ne connaissons pas encore les conditions et les circonstances exactes de l'agression, ni même la personnalité de l'agresseur, mais nous devons regarder toutes les hypothèses et nous n'en négligeons aucune", a-t-il ajouté, adressant ses voeux de rétablissement au soldat agressé.

Le ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian, le 25 mai 2013 à  Salon-de-Provence, dans le sud [Gerard Julien / AFP]
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Le ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian, le 25 mai 2013 à Salon-de-Provence, dans le sud
 

Les ministres de l'Intérieur et de la Défense, Manuel Valls et Jean-Yves Le Drian, ont condamné "avec la plus grande fermeté" cette "lâche agression".

"Il y a des éléments, la violence soudaine de l'attaque, qui pourraient laisser penser que cela pourrait avoir une forme de comparaison avec ce qui s'est passé à Londres", a estimé Manuel Valls sur France 2.

"Mais à ce stade, très honnêtement, soyons prudents, maintenons la vigilance et celle des forces de l'ordre, de nos services de renseignement et faisons tout pour en savoir plus pour appréhender cet individu qui, incontestablement, voulait tuer ce soldat qui heureusement est aujourd'hui à l'hôpital et ses jours ne sont pas en danger", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

Le militaire français blessé appartient au 4e régiment de chasseurs de Gap, a précisé à l'AFP le gouvernement militaire de Paris. Actuellement, 450 militaires sont déployés en région parisienne dans le cadre du plan Vigipirate.

Mercredi, un soldat britannique a été tué à l'arme blanche à Londres par deux hommes qui ont affirmé aux témoins agir "au nom d'Allah". Le gouvernement britannique a estimé que c'était un acte "manifestement de nature terroriste".

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