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Jumeaux et déjà candidats au bac à 14 ans

Léonard et Gabriel, le 31 mai 2013 à Roanne [Philippe Merle / AFP] Léonard et Gabriel, le 31 mai 2013 à Roanne [Philippe Merle / AFP]

Cheveux longs, passionnés de musique métal et de littérature fantastique, ils ressemblent à tous les ados de leur âge. Et pourtant, à 14 ans et demi, Léonard et Gabriel font partie des plus jeunes candidats au baccalauréat en 2013.

Nés le 14 octobre 1998, ces jumeaux sont tous deux élèves dans la même classe, en terminale littéraire au lycée Albert Thomas de Roanne (Loire).

Leur précocité, détectée dès le primaire, les a amenés à sauter trois classes durant leur cursus scolaire. "En CE2, je m'ennuyais. J'avais l'impression de ne rien apprendre, que les cours étaient répétitifs", raconte Léonard, dont l'agitation contraste avec le calme de son frère.

Après avoir passé des tests d'intelligence, ils sautent directement du CE2 au CM2. Puis intègrent, à huit ans, le collège, où leur entrée en sixième s'avère "difficile à vivre". "Les autres élèves étaient agressifs. Ils nous insultaient et se moquaient de nous, d'autant qu'on portait des lunettes et qu'on lisait dans la cour. Quant aux profs, ils ne savaient pas répondre à l'avalanche de nos questions", relatent les deux frères, se chamaillant pour prendre la parole.

Leurs parents les inscrivent alors au collège Saint-François d'Assises d'Aubenas (Ardèche), un établissement spécialisé dans l'accueil des élèves "à haut potentiel". Il y effectuent un cursus raccourci en trois ans, en sautant la 5e, avant de retourner à Roanne pour le lycée dans un établissement classique.

"Pas des bêtes curieuses"

"On a rapidement intégré un groupe d'amis, fans comme nous de modélisme. Cela a facilité notre intégration. On est devenus des élèves normaux, pas des bêtes curieuses", ajoutent-ils, intarissables.

Léonard et Gabriel, le 31 mai 2013 à Roanne [Philippe Merle / AFP]
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Léonard et Gabriel, le 31 mai 2013 à Roanne
 

Candidats au bac à l'âge où d'autre passent le brevet des collèges, ni l'un ni l'autre n'en tire une fierté particulière. "On ne se glorifie pas de notre parcours. Nous, ça nous paraît normal puisque la terminale, c'est notre niveau. C'est juste un bonus", estime Gabriel, philosophe.

Volubiles sur leurs loisirs, ces ados aiment se plonger dans la lecture de romans d'"héroic fantasy", incarné par l'auteur britannique Tolkien ou l'Américain Lovecraft, des romans historiques et policiers ou visionner des DVD dans leurs chambres, le week-end.

"Nos camarades de 17-18 ans pensent plus à aller en discothèque ou sortir avec les filles, mais nous, on n'en a pas encore ressenti l'envie", ajoute Gabriel.

Il espère bien décrocher une mention bien, afin d'intégrer l'an prochain une classe préparatoire littéraire, pour se "laisser le temps de voir ce qu'(il) veut vraiment faire".

Bien dans leurs baskets, les deux ados se préparent sereinement aux épreuves du baccalauréat.

Mais contrairement à son frère, Léonard veut juste décrocher le bac.

"Je ne vais pas me tuer à la tâche pour avoir une mention très bien", assure celui qui envisage de travailler plus tard dans l'univers des jeux vidéo.

Auparavant, il compte partir quelques mois en Angleterre dans une école de langue, tout en suivant des cours par correspondance au CNED pour intégrer ensuite la très réputée école de jeux vidéos de Valenciennes (Nord).

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