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"Y'a bon awards" : Copé et Genest épinglés

Véronique Genest, le 27 mai 2013 lors des obsèques de Georges Moustaki à Paris [Matthieu Rater / AFP/Archives] Véronique Genest, le 27 mai 2013 lors des obsèques de Georges Moustaki à Paris [Matthieu Rater / AFP/Archives]

Le président de l'UMP Jean-François Copé ou l'actrice Véronique Genest ont reçu lundi soir une peau de banane dorée lors de la 5e édition des "Y'a bon awards", qui dénoncent des déclarations publiques jugées racistes.

La cérémonie parodique, organisée par l'association "les Indivisibles", s'est ouverte sur un hommage à Clément Méric, le militant antifasciste mort après avoir reçu des coups d'un jeune d'extrême droite mercredi à Paris.

Elle s'est poursuivie par la remise de prix à six personnalités politiques ou médiatiques. "On ne dit pas que les lauréats sont des racistes, mais que leurs propos confortent la violence ordinaire", a expliqué en marge de la soirée,Bader Lejmi, organisateur de l'événement.

Jean-François Copé a ainsi reçu le prix "Territoires perdus de la République" pour avoir évoqué des "quartiers" où, selon lui, un collégien peut se faire arracher un "pain au chocolat par des voyous qui lui explique qu'on ne mange pas pendant le ramadan".

Véronique Genest a pour sa part écopé de la banane d'or "Super patriote" pour s'être déclarée "islamophobe" et avoir qualifié l'islam de "dangereux pour notre démocratie".

Autre lauréat: le député UMP du Var Jean-Sébastien Viallate qui avait estimé sur twitter: "Les casseurs sont sûrement des descendants d'esclaves, ils ont des excuses # Taubira va leur donner des compensations" après les violences sur le Trocadéro en marge du sacre du PSG.

Un prix revient à la philosophe Elisabeth Badinter, qui a déploré "l'entrisme de ces islamistes dans des crèches de quartier" après l'annulation par la Cour de cassation d'une employée voilée de la crèche Baby Loup.

Franck Tanguy, chroniqueur sur RMC, est épinglé pour avoir déclaré lors des Grandes Gueules: "Très franchement, quand je vois un barbu en djellaba qui traverse au feu rouge, j'ai envie d'accélérer."

 
 

Pour lui, la cérémonie de cette année se distingue des précédentes car "pour la première fois, le gouvernement est de gauche". Mais "le racisme est toujours aussi normal sous une présidence normale", a-t-il dit.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est donc retrouvé nommé à deux reprises pour une banane d'or.

Mais le jury, parmi lequel figuraient le géopolitologue Pascal Boniface, le journaliste Nadir Dendoune ou encore la championne de boxe et écrivaine Aya Cissoko, ne l'ont pas retenu.

Lauréat l'an dernier, le directeur de la rédaction de l'Express, Christophe Barbier, était venu lundi recevoir son prix. "Je pense que cette récompense était un peu injuste mais je suis ravi d'avoir été invité pour exprimer mon point de vue", a-t-il expliqué, malgré les huées que lui a lancées l'assistance.

"Les Indivisibles", une association d'une centaine de membres, a été fondée en janvier 2007 en référence au premier article de la Constitution affirmant le principe d'une République "une et indivisible".

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