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Les salariés de Virgin occupent des magasins

Un employé porte un pin's de tête de mort, le 23 mai 2013 lors d'une manifestation pour le maintien de l'emploi à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives] Un employé porte un pin's de tête de mort, le 23 mai 2013 lors d'une manifestation pour le maintien de l'emploi à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

A quelques heures de l'annonce attendue de la liquidation de Virgin, les salariés continuaient lundi à occuper une partie des magasins du distributeur de biens culturels dans l'espoir d'obtenir de meilleures conditions de départ pour le millier de salariés qui vont perdre leur emploi.

Dans la matinée, le magasin de Plan de campagne, près de Marseille, est venu s'ajouter à la liste des sites occupés (Champs Elysées, Barbès, Grands boulevards à Paris, Strasbourg, Rouen, Dunkerque et Avignon), huit désormais sur 26, a-t-on appris auprès de Guy Olharan (CGT).

Cette nouvelle occupation intervient alors que le tribunal de commerce de Paris doit examiner en début d'après-midi la liquidation judiciaire de la chaîne, qui semble inévitable après le rejet des offres de reprise et la fermeture définitive des magasins la semaine dernière.

Aux Champs Elysées, où quelques salariés étaient réunis au milieu des rayons quasi vides, certains plaisantaient lundi à la vue du ciel noir de la capitale, sous les orages, y percevant une manifestation de la colère divine face à la disparition de Virgin. Mais personne n'attendait grand chose de l'audience au tribunal.

"Dans nos têtes, ça fait des semaines qu'on est liquidés", expliquait ainsi Ronald Colas, employé depuis 2007, près du dortoir de fortune aménagé par les salariés au sein du magasin.

"La décision du tribunal, on la connaît déjà. C'est vraiment une formalité. On attend d'avoir plus pour le plan social", renchérissait Isabelle Verlingue, caissière depuis 5 ans, précisant que les salariés occupant les magasins pouvaient "tenir longtemps".

Une fois la liquidation prononcée, la mandataire judiciaire Frédérique Levy aura seule la main, et "la donne pourrait changer" en ce qui concerne les occupations, relevait toutefois M. Olharan.

Un comité d'entreprise est programmé le 24 pour évoquer les modalités du plan social pour les 960 salariés et la quarantaine de salariés des filiales. Pour l'heure, ce plan est doté d'un budget de huit millions d'euros, alors que les salariés réclament 15 millions.

Les syndicats ont également rendez-vous mercredi au ministère de la Culture. Ils comptent notamment demander la mise en place d'une "cellule de reclassement pérenne pour le secteur culturel", a expliqué Philippe Gelinaud (CGT), évoquant Virgin mais aussi les librairies Chapitre ou la Fnac, alors que des informations de presse - démenties par la direction - font état d'un futur plan social.

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