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Restos du Coeur : le photographe de Coluche s’explique

Le cliché de la discorde [JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Le photographe Gaston Bergeret, auteur du plus célèbre portrait de Coluche, a assigné les Restos du Cœur en justice pour les droits d’auteurs de la photo. L’homme s’est expliqué sur les raisons qui l’ont poussé à entreprendre une action en justice dans un communiqué.

 

En 1986, Gaston Bergeret avait donné son accord, « de manière orale et à titre gratuit », pour que le cliché qu’il avait réalisé de Coluche soit utilisé sur « un support traditionnel d’affichettes sur les lieux de distribution des repas des Restos du Cœur. » Mais cette utilisation a plutôt été élargie par l’association. Aujourd’hui, le portrait de Coluche est repris pendant les concerts des Enfoirés, sur les disques, les affiches et même… sur des tee-shirts. Pour ces utilisations, le photographe n’a jamais été consulté.

« Les Restaurants du cœur utilisent intensivement cette photographie depuis vingt-sept ans. Cependant, cette autorisation initiale a été très largement outrepassée, puisque ma photographie est totalement défigurée et de la manière la plus hideuse. Je n’ai jamais été consulté sur les modifications » a expliqué Gaston Bergeret dans un communiqué adressé à Libération.

 

Le cliché sur la Tour TF1

Le cliché est ainsi utilisé sur divers supports (tickets-restaurants, tee-shirts, DVD)  et dans divers lieux, comme la Tour TF1… Et il est aussi exploité par d’autres sociétés ! « Mon travail est utilisé […] par des tiers exploitants dont le choix a été fait sans que l’on me demande quoi que ce soit (commerce de tee-shirts Eleven, TF1, Universal Music France, Sony Music Entertainment France, RTL, etc.). »

Le photographe a demandé aux Restos du Cœur et aux exploitants de cesser d’utiliser le cliché. Mais l’association n’a jamais répondu à la « démarche à l’amiable » de l’homme.  C’est à la suite de ce refus que Gaston Bergeret a décidé de s’en remettre à la justice. « «Je ne porte pas plainte, mon action n’est pas pénale mais uniquement civile. Elle est aussi dirigée contre les exploitants qui tirent évidemment un large profit du geste désintéressé que j’ai eu il y a vingt-sept ans. »

L’homme demande ainsi à être indemnisé et que ces droits d’auteurs soient honorés de manière légale. Il insiste que sur le but de sa démarche, qui est de faire cesser les exploitations qui tendent à dénaturer son œuvre. 

 

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