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En grève de la faim pour sa fille autiste

Jacqueline Tiarti a entamé il y a 8 jours une grève de la faim pour de soins plus adaptés à sa fille.[Capture d'écran du groupe Facebook de soutien à Jacqueline Tiarti ]

Jacqueline Tiarti refuse que sa fille autiste, Mélissa, subisse les soins psychanalytiques préconisés par le corps médical. Depuis deux ans et demi, elle demande en vain un service d’éducation spécialisée à domicile. Pour se faire entendre, elle a entrepris depuis huit jours une grève de la faim.

 

Avec l'approche psychanalytique, « les enfants sont surmédicalisés et végètent toute la journée, alors qu’ils ont besoin d’être stimulés et de travailler leur autonomie. » explique Jacqueline dans les colonnes de Ouest-France. Hors de question donc, que sa fille Mélissa, âgée de 7 ans et autiste, subisse une prise en charge de ce type.

Cette approche privilégiée en France ne fait pas nécessairement l'unanimité. « Elle ne donne pas d’outils de communication aux enfants » explique, toujours dans Ouest-France, Danièle Langloys, présidente d’Autisme France.

 

Des soins trop onéreux, des allocations trop faibles

La Haute autorité de Santé préconise elle-même les méthodes "comportementales", mais il existe peu de spécialistes dans ce domaine. Pendant des années, Jacqueline a eu recours à des psychologues libéraux, spécialisés dans les études comportementales, pour sa fille. Si cette méthode a eu un « effet très bénéfique », elle demeure très onéreuse : près de 2.500 € par mois, explique la maman, qui touche une allocation d’éducation de l’enfant handicapé de 600 €.

Cela fait ainsi deux ans et demi que Mélissa est sur une liste d’attente pour obtenir un Sessad, un Service d’éducation spéciale et de soins à domicile. La demande de sa maman est restée lettre morte. C’est la raison pour laquelle depuis 8 jours, Jacqueline a entamé une grève de la faim. Sur Facebook, elle explique son combat, notamment motivé par celui d’Agnès, une autre mère d’enfant autiste. Elle aussi avait entrepris une grève de la faim le 30 juin dernier, afin que son fils puisse changer d’établissement hospitalier. Sa demande a en partie abouti : elle a obtenu une réunion avec les acteurs concernés vendredi prochain. Bon espoir pour Jacqueline.

 

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