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Takieddine demande aux juges sa remise en liberté

L'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine, le 18 octobre 2012, à Paris [Mehdi Fedouach / AFP/Archives] L'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine, le 18 octobre 2012, à Paris [Mehdi Fedouach / AFP/Archives]

L'homme d'affaires Ziad Takieddine, soupçonné d'avoir voulu fuir la France et écroué à ce titre depuis le 31 mai, a formellement demandé sa remise en liberté aux juges, soutenant n'avoir jamais cherché à se soustraire à la justice, ont annoncé mercredi à l'AFP deux de ses avocats.

Mes Henri Leclerc et Dominique Penin ont remis mardi cette requête aux juges d'instruction Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke. En cas de refus des magistrats, un juge des libertés et de la détention (JLD) devra se prononcer sur le cas de l'homme d'affaires franco-libanais.

Déjà poursuivi dans le dossier Karachi, M. Takieddine, 63 ans, a de nouveau été mis en examen le 31 mai pour "corruption d'agent public étranger", "escroquerie", "détournement d'objet saisi", "blanchiment", "fraude fiscale" et "organisation frauduleuse d'insolvabilité". Des qualifications renvoyant à quatre dossiers distincts.

M. Takieddine, qui a interdiction de quitter le territoire dans le cadre du contrôle judiciaire décidé dans le dossier Karachi, est soupçonné d'avoir cherché à se procurer contre 200.000 dollars un passeport diplomatique de la République dominicaine.

C'est lors d'une perquisition le 11 avril à son domicile parisien que les policiers avaient découvert un courriel leur laissant penser que M. Takieddine allait se faire délivrer ce document.

A l'appui de leur demande de mise en liberté, les avocats qualifient de "fable" le projet de fuite prêté à leur client. Ils observent que ce dernier possédait toujours son passeport libanais et n'avait donc pas besoin d'un document diplomatique pour quitter la France, si telle avait été son intention.

Les 200.000 dollars qu'il a versés à un intermédiaire ne visaient selon eux pas l'achat d'un passeport diplomatique dominicain, mais avaient pour finalité des investissements dans ce pays.

Ils contestent la qualification de "corruption d'agent public étranger" en affirmant que l'enquête a révélé qu'aucun responsable étranger n'avait été approché par cet intermédiaire.

Les deux avocats soutiennent que, dans l'affaire Karachi, leur client a "toujours comparu en justice et participé à cette instruction longue et complexe" et affirment que depuis le 11 avril, il a trois fois demandé à être entendu par les juges.

Le 20 juin, il a finalement reconnu devant les magistrats sa participation à un financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.

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