« Honte à la police française ». C'est le titre d'une vidéo postée dimanche anonymement sur YouTube. On y voit des policiers frapper une femme et utiliser à son encontre du gaz lacrymogène. Les policiers se sont défendus en indiquant que la femme, très agressive, avait mordu l'un des fonctionnaires. Le parquet et la police des polices ont néanmoins été saisis du dossier.
Coups de matraque, gaz lacrymogène, insultes… Ce sont les moyens cohercitifs qui auraient étaient employé par des policiers à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) à l’encontre d’une femme selon une vidéo postée sur YouTube dimanche. Depuis, le film, vu plus de 650.000 fois, suscite de nombreuses réactions.
Dimanche 18 août, au petit matin, les policiers repèrent une voiture zigzaguant dans les rues de Joué-les-Tours, rapporte La Nouvelle République. Ils décident donc d’interpeller le conducteur pour conduite dangereuse. Mais celui-ci refuse de se soumettre au test d’alcoolémie, et - selon les policiers - tente de frapper les fonctionnaires . Une des passagères, énervée, mord un des deux policiers, morsures constatées par un institut médico-légal.
Pour maîtriser cette femme, le policier utilise sa matraque puis du gaz lacrymogène. D’autres renforts policiers arrivent ensuite sur place. Au moment où la police fait monter la femme dans la voiture, on peut entendre sur la vidéo qu’elle se fait insulter par les forces de l’ordre.
Le parquet et l’IGPN saisis
Finalement, le conducteur et la passagère ont été interpellés. L'homme, qui était effectivement alcoolisé et déjà recherché par la police, a été écroué. La passagère devra comparaître en octobre devant le tribunal pour outrages et rébellion.
Lundi soir, le parquet de Tours a été saisi de l’affaire. Les deux policiers filmés devront être entendus par le procureur. Manuel Valls a indiqué mardi que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a elle aussi été saisie. « Il faut toute la vérité et toute la transparence. Je n'accepte pas les mots "Honte à la police française". Il n'y a pas de place dans la police pour de la violence ou pour des propos qui n'auraient rien à voir avec l'idée que l'on se fait d'une police républicaine », a déclaré le ministre. « La police doit être irréprochable, l'immense majorité des policiers font un travail difficile et remarquable », a-t-il ajouté.
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