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Un prêtre franc-maçon français au Vatican pour plaider sa cause

Le prêtre français Pascal Vesin pose place Saint-Pierre le 21 août 2013 devant le Vatican [Gabriel Bouys / AFP] Le prêtre français Pascal Vesin pose place Saint-Pierre le 21 août 2013 devant le Vatican [Gabriel Bouys / AFP]

Un prêtre français franc-maçon, démis de ses fonctions en mai sur demande de Rome, est arrivé mercredi place Saint-Pierre à l'issue d'un "pèlerinage" de 39 jours, dans l'espoir de plaider sa cause au Vatican devant le pape François, a constaté un journaliste de l'AFP.

Prêtre depuis dix-sept ans, Pascal Vesin, 43 ans, curé de la paroisse Sainte-Anne d'Arly-Montjoie, à Megève, dans les Alpes françaises, est adhérent actif du Grand Orient de France depuis treize ans.

Depuis le 14 juillet, le père Vesin a marché seul de Mégève jusqu'à Rome. La barbe longue, le visage rougi par le soleil, chargé d'un lourd sac à dos, le prêtre était ému aux larmes d'arriver sur la place Saint-Pierre.

"Blessé par l'injustice de l'excommunication" qui lui avait été signifié en mai par la Congrégation pour la doctrine de la foi, le père Vesin a dit avoir effectué "un retour sur lui-même" durant cette marche, ce qui lui a permis de formuler ses arguments dans une lettre envoyée le 1er août au pape, a-t-il expliqué à l'AFP.

"J'espère être reçu par le pape François ou par un de ses secrétaires. Ma cause dépasse le cas Pascal Vesin", a-t-il dit, soulignant qu'il resterait dans cet espoir à Rome jusqu'aux alentours du 6 septembre.

Le prêtre français Pascal Vesin, le 24 mai 2013 devant sa paroisse de Sainte-Anne d'Arly Montjoie à Megève [Jean-Pierre Clatot / AFP/Archives]
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Le prêtre français Pascal Vesin, le 24 mai 2013 devant sa paroisse de Sainte-Anne d'Arly Montjoie à Megève

Son diocèse avait expliqué, pour justifier la sanction romaine, que le prêtre avait opté pour la liberté absolue de conscience et affirmé son intention de vivre la double appartenance à l'Eglise et au Grand-Orient.

Le prêtre de Mégève a confirmé qu'il ne voulait abandonner aucune de deux affiliations, devenues, selon lui, pleinement compatibles.

Il a souligné être profondément attaché à l'Eglise, et avoir reçu beaucoup de témoignages de soutien, de catholiques et de non catholiques, pendant sa marche.

"Je sens que ma démarche est dans la dynamique de ce que le nouveau pape annonce et semble commencer à faire. On va le vérifier dans les faits", a-t-il dit.

Le diocèse avait indiqué au prêtre que "rien ne restait fermé", la sanction dite "médicinale" qui lui a été infligée pouvant être "levée" s'il abandonnait la franc-maçonnerie.

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