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Syrie : Paris va déclassifier des documents secret-défense

Photo non datée délivrée par la DGSE de son siège boulevard Mortier à Paris.  [ / DGSE/AFP/Archives] Photo non datée délivrée par la DGSE de son siège boulevard Mortier à Paris. [ / DGSE/AFP/Archives]

Le gouvernement va déclassifier prochainement des documents secret-défense sur l'arsenal d'armes chimiques constitué depuis des années par la Syrie au mépris des conventions internationales, a-t-on indiqué dimanche de source gouvernementale.

Cela intervient alors que les Etats-Unis et la France menacent le régime de Bachar al-Assad d'une action militaire en représailles à une attaque chimique qui a fait, selon Washington, plus de 1.400 morts le 21 août dans la banlieue de Damas

Une récente note des services de renseignement français, dont le contenu est dévoilé par le Journal du Dimanche, fait état notamment de "plusieurs centaines de tonnes d'ypérite" et "gaz sarin" détenus par le régime syrien, soit un stock total dépassant les 1.000 tonnes d'agents chimiques. "Les citations de la note sont exactes", a précisé à l'AFP cette source gouvernementale.

"Le gouvernement s'apprête à rendre publiques des informations déclassifiées de source nationale (française, ndlr) sur le programme chimique syrien", a-t-on poursuivi de même source.

La note révélée par le JDD est une synthèse établie par la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et la DRM (Direction du renseignement militaire) à l'issue de "milliers d'heures de travail" des agents français ayant accumulé des informations "pour certaines depuis près de trente ans", selon l'hebdomadaire.

Outre les stocks d'ypérite (un gaz de combat asphyxiant appelé aussi gaz moutarde) et de gaz sarin, leur rapport, selon le journal, "mentionne également que les scientifiques syriens ont travaillé sur l'ypérite à l'azote, un agent vésicant de première génération, ainsi qu'un neurotoxique organophosphoré dont la toxicité est supérieur à celle du sarin".

De telles notes de synthèse classifiées sur des sujets communs traités entre services (DGSE/DRM ou DGSE/DCRI) sont publiées régulièrement à l'attention de l'Elysée, via le coordonnateur national du renseignement, mais aussi de Matignon et des grands ministères (Défense, Quai d'Orsay, Intérieur, Justice).

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian pourrait être interrogé sur ce sujet mardi par les sénateurs qui doivent l'auditionner à la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées de la Haute assemblée.

 

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