En direct
A suivre

Bazire et Mongin convoqués chez les juges

Nicolas Bazire, le 2 novembre 2011 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives] Nicolas Bazire, le 2 novembre 2011 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]

Nicolas Bazire et Pierre Mongin, anciens collaborateurs d’Édouard Balladur à Matignon, sont convoqués le 12 septembre par les juges enquêtant sur le financement de sa campagne présidentielle de 1995, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier, confirmant une information de Mediapart.

Les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, qui enquêtaient sur un éventuel détournement de commissions sur des contrats d'armement, avaient obtenu en juillet l'autorisation d'étendre leurs investigations à d'éventuels faits de "détournement de fonds publics", référence à un possible recours aux fonds spéciaux de Matignon pour financer la campagne.

Alors respectivement chef et directeur de cabinet d’Édouard Balladur et aujourd'hui patron de la RATP et dirigeant du groupe de luxe LVMH, Pierre Mongin et Nicolas Bazire devraient être notamment confrontés aux déclarations de l'ancien trésorier de la campagne, René Galy-Dejean.

Fin 2012, ce dernier avait notamment contredit l'ancien candidat à la présidentielle en affirmant que le liquide versé sur le compte de campagne ne provenait pas des meetings, mais de ces fonds secrets.

Pierre Mongin, le 2 avril 2013 à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Pierre Mongin, le 2 avril 2013 à Paris
 

"Les sommes qui nous arrivaient étaient censées provenir des meetings. Bien entendu, je n'en croyais rien et restais persuadé (...) qu'il s'agissait de fonds secrets", avait expliqué l'ex-trésorier qui avait affirmé que M. Mongin lui avait remis "trois millions (de francs) en petites coupures" au lendemain du premier tour.

M. Mongin a réfuté devant les juges cette hypothèse d'un recours aux fonds spéciaux. "Jamais Pierre Mongin n'a remis le moindre centime de fonds secrets à qui que ce soit ou à la demande de qui que ce soit. Cette thèse (ndlr: d'un détournement des fonds secrets) est le fait d'un seul homme, René Galy-Dejean qui en est à sa troisième version", a répété mercredi l'avocat du patron de la RATP, Me Olivier Baratelli.

Il relève par ailleurs que son client, qui a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse, n'est "soupçonné par personne" dans un éventuel recours à des rétrocommissions sur les contrats d'armement.

Contactés, les avocats de Nicolas Bazire n'ont pas donné suite.

A l'issue de l'audition, MM. Mongin et Bazire pourraient être mis en examen, placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté ou ne pas faire l'objet de poursuites.

Dans cette affaire, Nicolas Bazire, ancien directeur de campagne de M. Balladur, a déjà été mis en examen pour recel et complicité d'abus de biens sociaux.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités