En direct
A suivre

L'ex-SDF qui demandait 1 million à Banier débouté

Le photographe François-Marie Banier le 16 décembre 2012 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives] Le photographe François-Marie Banier le 16 décembre 2012 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]

Un ancien sans domicile fixe qui réclamait un million d'euros de dommages et intérêts au photographe François-Marie Banier pour dénonciation calomnieuse a été débouté mardi par le tribunal correctionnel de Paris.

Le 2 juillet 2011, les chemins de Michel Baldy, alors sans abri, et de François-Marie Banier, l'un des principaux protagonistes de l'affaire Bettencourt, s'étaient croisés sur les Champs-Elysées à Paris. Le premier faisait la manche, un gobelet accroché à sa canne à pêche, le second a voulu immortaliser la scène avec son appareil photo.

Michel Baldy avait demandé à François-Marie Banier d'effacer les clichés, ce qu'il a refusé.

Selon M. Baldy, M. Banier l'aurait traité de "clochard". Selon le photographe, son modèle récalcitrant aurait proféré injures homophobes et menaces. Mais chacun conteste les propos que l'autre lui prête.

Michel Baldy avait giflé le photographe. Jugé en novembre 2011 il a été dispensé de peine. Il n'avait pas été poursuivi pour les propos que lui attribue M. Banier.

Mardi, la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris a relaxé M. Banier.

"Je m'y attendais un peu", a déclaré Michel Baldy, aujourd'hui gardien d'immeuble, qui souhaite faire appel. Selon lui, le photographe "rentre dans l'intimité des gens, le peu que j'avais à prendre, il me l'a volé". Pour lui, cette affaire montre que François-Marie Banier "est un homme qui ne respecte personne".

Le tribunal a estimé que le plaignant "ne rapporte aucune preuve formelle des déclarations" qu'il attribue à M. Banier "ni aucune preuve de la mauvaise foi" de celui-ci, selon Me Laurent Merlet, le conseil du photographe.

"Cette affaire est pour moi comme l'affaire Bettencourt, c'est-à-dire un coup monté judiciaire au même titre que la plainte de Mme (Françoise) Meyers (la fille de Liliane Bettencourt, à l'origine de l'affaire) en 2007", a-t-il ajouté. "J'espère que l'affaire Bettencourt se terminera de la même manière".

Comme l'avait soulevé l'avocat à l'audience le 9 juillet, le tribunal a relevé qu'il n'y avait eu aucune déclaration spontanée de la part de M. Banier, qui n'a fait que répondre aux questions des policiers.

Les photos prises par son client sont "parfaitement dignes", a poursuivi Me Merlet, "M. Banier respecte ses modèles".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités