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Octogénaire tué par un éléphant : l'enquête commence

Un éléphant le 23 juillet 2013 dans un zoo en Allemagne [Federico Gambarini / DPA/AFP/Archives] Un éléphant le 23 juillet 2013 dans un zoo en Allemagne [Federico Gambarini / DPA/AFP/Archives]

Des défenseurs des animaux sont montés au créneau mardi après la mort d'un octogénaire tué en Seine-et-Marne par un éléphant de cirque, tandis qu'une enquête qui pourrait être longue et technique sur ces faits rarissimes a été ouverte.

Sur le plan judiciaire, une plainte a été déposée par le frère de l'homme de 84 ans tué dimanche par l'éléphant. Le parquet de Meaux a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités pénales éventuelles, a précisé une source judiciaire.

Cet évènement étant exceptionnel en France, l'enquête, qui doit doit par exemple déterminer si toutes les mesures de protection nécessaires ont été prises, pourrait être technique et longue.

Selon les premiers témoignages recueillis lundi par les enquêteurs, dimanche vers 17H00, l'éléphant venait de regagner son enclos en plein air après un numéro de cirque sur une place de Lizy-sur-Ourcq, lorsqu'il a saisi une bâche de la trompe pour la poser sur la clôture électrique qui le retenait.

Il a ensuite franchi une deuxième enceinte formée de barrières et de remorques, avant de se diriger vers un arbre. C'est alors qu'il a fauché le vieil homme d'un coup de trompe, le projetant au sol. La victime a été héliportée et hospitalisée au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), où elle est morte.

L'éléphant a quant à lui été ramené sans difficulté dans son enclos par son propriétaire, le gérant du Cirque de l'Europe. La mairie a indiqué de son côté qu'il s'agissait d'un "cirque privé installé dans de parfaites conditions de sécurité".

Mardi, deux groupes de défense des animaux ont donné de la voix, l'association One Voice affirmant que le pachyderme "serait victime de mauvais traitements depuis une dizaine d'années" et réclamant qu'il soit envoyé dans une réserve d'Afrique du Sud.

"Nous proposons aux autorités son placement dans un sanctuaire d'Afrique du Sud qui a les agréments de la Cites (ndlr: convention internationale de protection des espèces en danger) et qui accepte de l'accueillir", a précisé Muriel Arnal, présidente de One Voice.

"On veut qu'elle sorte du cirque et surtout qu'elle ne soit pas euthanasiée", a-t-elle martelé, affirmant que "l'éléphante du Cirque de l'Europe serait victime de mauvais traitements depuis une dizaine d'années".

"On la suit depuis qu'un jour de 2003, elle a refusé de se coucher et de faire la morte lors d'un spectacle. Son dresseur, l'a roué de coups dans la ménagerie, mais un témoin de la scène a fait une attestation et nous avons déposé une plainte auprès du procureur du Gard qui est restée hélas sans suite", a-t-elle raconté.

De son côté, l'association Peta a "souligné le besoin urgent d'interdire tous les animaux sauvages dans les cirques itinérants".

"Les cirques avec animaux sont dangereux pour les personnes et font vivre un enfer aux animaux, et il est grand temps de les reléguer aux livres d'histoire avec les combats de coq, l’appâtage d'ours et d'autres formes viles et cruelles de + divertissement+, estime Peta dans un communiqué.

La commune de Lizy-sur-Ourcq, 3.600 habitants, est célèbre dans le monde des chapiteaux car son cimetière accueille le tombeau de la famille Bouglione et d’autres tombes de grands noms du cirque.

 

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