En direct
A suivre

38 militants antifascistes interpellés à Paris

Un policier [Martin Bureau / AFP/Archives] Un policier [Martin Bureau / AFP/Archives]

Trente-huit militants antifascistes ont été interpellés jeudi soir à Paris en marge d'une manifestation en hommage au rappeur grec sympathisant d'extrême-gauche tué mercredi par un militant supposé du parti néo-nazi Aube dorée, a-t-on appris de source policière.

Les manifestants d'extrême-gauche ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient, une fois la manifestation dispersée, à se rendre dans un bar du XVe arrondissement parisien "fréquenté par des gens proches du Printemps français", mouvement constitué des éléments les plus radicaux opposés au mariage homosexuel, a raconté une source proche du dossier.

"Ils se rendaient dans cet établissement clairement pour en découdre. Mais il n'y a pas eu d'affrontement, ni de bagarre entre les deux camps", a précisé cette source.

La manifestation avait été organisée en hommage au chanteur de hip-hop de 34 ans Pavlos Fryssas, militant antifasciste et sympathisant d'un petit mouvement d'extrême gauche, Antarsya, mort mercredi des suites de ses blessures au couteau à la suite d'une rixe à la sortie d'une cafétéria à Athènes.

Le suspect, qui a affirmé être membre du parti néo-nazi grec Aube dorée, a été interpellé. Il a reconnu l'homicide.

A Paris, le climat est particulièrement tendu entre les groupes d'extrême droite et d'extrême gauche depuis la mort de Clément Méric, étudiant militant antifasciste de 18 ans tué le 5 juin lors d'une bagarre avec des skinheads dans le quartier de la gare Saint-Lazare .

Le principal suspect, un skinhead de 20 ans, Esteban Morillo, a été mis en examen et écroué dans cette affaire. Un autre jeune skinhead est également emprisonné. Deux autres ont été mis en examen mais laissés libres sous contrôle judiciaire.

Quatre manifestations qui devaient se tenir samedi dernier à Paris, dont l'une en soutien à Estaban Morillo, une autre pour rendre hommage à Clément Méric, avaient été interdites par la préfecture de police de Paris en raison des risques d'affrontements. Une dizaine de militants antifascistes avaient néanmoins été interpellés après une échauffourée et quatre d'entre eux seront jugés prochainement en correctionnelle pour violences volontaires et dégradations.

En Grèce, des milliers de personnes ont manifesté contre les néo-nazis jeudi soir dans une banlieue populaire de l'ouest d'Athènes, près du quartier où Pavlos Fyssas a été tué. La veille, des manifestations avaient dégénéré entre manifestants d'extrême gauche et policiers.

Le meurtre du musicien a provoqué une émotion considérable en Grèce, où le parti néo-nazi, qui a 18 élus au Parlement, profite de la crise économique, les baisses de salaires et le chômage.

Des manifestations pour protester contre ce meurtre étaient prévues dans plusieurs capitales européennes.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités