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Goodyear : décision en octobre sur la validité du plan social

Me Fiodor Rilov, avocat du Comité central d'entreprise (CCE) de Goodyear Amiens-Nord, le 7 février 2013 à Amiens [Philippe Huguen / AFP/Archives] Me Fiodor Rilov, avocat du Comité central d'entreprise (CCE) de Goodyear Amiens-Nord, le 7 février 2013 à Amiens [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Le tribunal de grande instance de Nanterre a mis vendredi en délibéré au 10 octobre sa décision sur la validité du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de Goodyear qui prévoit la fermeture du site d'Amiens-Nord, employant 1.173 salariés.

"La direction a dissimulé le fait que la restructuration de l'entreprise ne concerne pas seulement Amiens-Nord, mais aussi d'autres sites aux premiers rangs desquels celui de Montluçon", a estimé Me Fiodor Rilov, avocat du Comité central d'entreprise (CCE) qui a initié cette action en référé.

Par ailleurs, "on a baissé la production de pneus chez Goodyear avant même d'en avoir informé les élus du personnel, ce qui est une irrégularité grave", a-t-il ajouté.

De son côté, l'avocat du fabricant de pneumatiques, Me Joël Grangé, a estimé que cette nouvelle procédure engagée par le Comité central d'entreprise était "artificielle (....) et donc irrecevable".

"Il ne faut pas confondre le projet de fermeture définitive à Amiens-Nord et une mesure temporaire seulement de réduction de la production à Montluçon qui n'a rien à voir avec une restructuration", a-t-il plaidé devant le tribunal.

"On veut faire croire que Goodyear va fermer son site de Montluçon (Allier). Un tel projet serait extrêmement grave, mais ce n'est pas du tout le cas", a-t-il assuré.

Une multitude de procédures ont été lancées par les élus du personnel du groupe, qui tentent d'enrayer l'avancée du projet de fermeture de l'usine, annoncé le 31 janvier dernier. Entre début septembre et début octobre, l'entreprise est assignée 10 fois devant la justice par des salariés représentés tantôt par leur Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) tantôt par leur CCE.

Le juge des référés d'Amiens a débouté ce vendredi le CHSCT, qui réclamait la suspension du plan de sauvegarde, faute d'information sur la situation du site.

Le 20 juin, le TGI de Nanterre avait lui aussi rejeté une demande du CCE visant à l'annulation du PSE, également pour manque d'information des employés.

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