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Villiers-le-Bel : la condamnation du policier définitive

La voiture de police endommagée à la suite d'une collision avec une moto à Villiers-le-Bel en banlieue parisienne, le 25 novembre 2007 [Martin Bureau / AFP/Archives] La voiture de police endommagée à la suite d'une collision avec une moto à Villiers-le-Bel en banlieue parisienne, le 25 novembre 2007 [Martin Bureau / AFP/Archives]

La condamnation à 6 mois de prison avec sursis du policier impliqué dans l'accident de ViIlliers-le-Bel (Val-d'Oise) dans lequel deux adolescents sont morts, en 2007, est devenue définitive lundi, les parties ayant annoncé à l'AFP ne pas faire appel.

Le policier de 35 ans, Franck Viallet, "est fatigué et a décidé de ne pas repartir dans le circuit judiciaire, il a décidé d'arrêter là", a déclaré son avocat, Me Frédéric Champagne.

Pour l'instant, la procédure judiciaire et la condamnation "n'ont pas eu d'effet sur sa vie professionnelle", a-t-il ajouté. "C'est désormais l'administration qui décide" s'il y a lieu de le sanctionner également sur le plan disciplinaire, a poursuivi l'avocat.

Le parquet quant à lui "n'a pas fait appel", à l'issue du délai légal lundi, a-t-on appris de source judiciaire.

Franck Viallet, qui conduisait le véhicule de police lors de l'accident, était accusé de n'avoir pas respecté la limite de vitesse autorisée lors de la collision. Il a été reconnu coupable d'"homicides involontaires" par le tribunal correctionnel de Pontoise, qui a relevé dans son jugement son "manque de prudence".

La moto renversée par la voiture de police à Villiers-le-Bel en banlieue parisienne, le 25 novembre 2007 [Martin Bureau / AFP]
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La moto renversée par la voiture de police à Villiers-le-Bel en banlieue parisienne, le 25 novembre 2007
 

Dans son jugement vendredi, le tribunal avait souligné les "torts partagés" du policier et des deux adolescents Mushim et Lakamy, qui circulaient sur une moto qui n'était pas destinée à la route, dépourvue de freins et d'éclairage, à une vitesse supérieure à la limite autorisée. Ils ne portaient pas de casque et n'avaient pas respecté une priorité à droite.

L'avocat des familles des victimes, Me Jean-Pierre Mignard, avait salué dès le délibéré une "victoire judiciaire". "Le message, c'est de dire que, pour les policiers, ce doit être toujours le droit commun qui doit s'appliquer", avait-il souligné.

La mort de Mushim et Lakamy, le 25 novembre 2007, avait provoqué de violentes échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre à Villiers-le-Bel, commune populaire de 27.000 habitants au nord de Paris. Une centaine de policiers avaient été blessés durant cette flambée de violences.

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