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La France sort de la récession

Une rue commerçante à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives] Une rue commerçante à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

L'économie française est bien sortie de la récession avec un rebond de 0,5% de son produit intérieur brut au 2e trimestre, qui fait suite à deux trimestres de recul, a annoncé vendredi l'Insee, confirmant le chiffre annoncé en août.

 

L'Institut national de la statistique et des études économiques a par ailleurs révisé l'évolution de l'activité au premier trimestre par rapport aux trois mois précédent: le repli du PIB a été ramené à -0,1% au lieu de -0,2% jusqu'ici.

Cette modification n'a rien changé à "l'acquis de croissance", c'est-à-dire à ce que serait la progression du PIB cette année en France si l'activité stagnait totalement aux deux derniers trimestres: cet acquis est estimé à 0,1% par l'Insee. C'est d'ailleurs aussi la prévision officielle de croissance du gouvernement pour 2013.

Tous ces chiffres sont calculés en volume, c'est-à-dire hors inflation, et en données corrigées des variations saisonnières et de l'effet du nombre de jours ouvrables.

L'investissement, dont un redémarrage serait selon les économistes le signe d'une réelle reprise, a néanmoins continué de reculer au 2e trimestre. Il a baissé de 0,4% après une chute de 1,0% en début d'année. Celui des entreprises non financières se stabilise (0,0%) après un net recul de 1,0% au premier trimestre et des baisses marquées également, de 0,7% et 0,8% aux troisième et quatrième trimestres 2012.

La rentabilité de ces sociétés progresse, avec un taux de marge qui passe de 28,2% au premier trimestre à 28,5% au printemps.

Le pouvoir d'achat individuel des ménages français, objet de batailles politiques, a vu sa progression ralentir au deuxième trimestre, à +0,4% contre +0,8% en début d'année, a annoncé l'Insee vendredi.

Ce coup de frein n'a pas empêché la consommation des ménages, en hausse de 0,4% hors inflation, d'être l'un des moteurs de la croissance au printemps, tout comme les dépenses publiques (+0,7%), a précisé l'institut.

La consommation en valeur, c'est-à-dire inflation comprise, a augmenté de 0,3%, moins vite que le revenu nominal, conduisant à une augmentation du taux d'épargne. Particulièrement élevé en France, ce chiffre est passé de 15,9% du revenu disponible brut à 16,0% du premier au deuxième trimestre.

L'Insee a annoncé en parallèle vendredi qu'en août les dépenses de consommation en biens des ménages avaient reculé de 0,4% en volume, après avoir augmenté d'autant en juillet.

Pour revenir au détail de l'activité au deuxième trimestre, les échanges extérieurs ont connu un regain d'activité avec une hausse de 1,7% des importations (après +0,1%) et de 2,0% des exportations (après une baisse de 0,5%). Deux évolutions qui se sont neutralisées puisque dans son ensemble, le commerce extérieur a eu une influence nulle sur l'activité après avoir grevé le taux d'évolution du PIB de 0,2 point cet hiver.

Les variations de stock des entreprises on contribué positivement apportant 0,2 point de croissance.

"On est dans un mouvement de correction, je ne vois pas encore très bien de facteurs qui pourraient tirer l'activité à plus long terme", a résumé Philippe Waechter, directeur recherche économique, Natixis Asset Management.

"Il est clair qu'on ne refera pas +0,5% au troisième trimestre, on part sur des taux de 0 ou 0,1%", estime-t-il.

"On a globalement une demande intérieure qui reste tirée par l'Etat et les stocks", a-t-il dit à l'AFP, disant cependant se "réjouir" du fait que l'investissement des entreprises soit stabilisé.

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