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Mise à flot du Mistral pour la Russie

Le navire de guerre "Vladisvostok" contruit par les chantiers navals de STX France pour la Russie, lors de sa mise à flot dans le port de Saint-Nazaire, le 15 octobre 2013 [Frank Perry / AFP] Le navire de guerre "Vladisvostok" contruit par les chantiers navals de STX France pour la Russie, lors de sa mise à flot dans le port de Saint-Nazaire, le 15 octobre 2013 [Frank Perry / AFP]

Les chantiers STX France de Saint-Nazaire ont procédé mardi devant de hauts responsables militaires et industriels russes et français à la mise à flot du Vladivostok, premier des deux navires militaires construits par la France pour les Russes, dans le cadre du contrat signé en 2011 entre la Russie et le constructeur naval DCNS.

 

Ce navire, un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral (nom d'un de ces modèles de navires déjà construits pour la marine française), sera livré en octobre 2014 à la marine russe.

Un premier tronçon du deuxième navire prévu par cette commande était déjà visible mardi sur place.

Après une bénédiction de la quille par un prêtre orthodoxe, suivi de la révélation du nom du navire - Vladivostok, écrit en caractères cyrilliques - et un baptême avec une bouteille de champagne lancée contre la coque, l'assistance a quitté la forme de construction avant que ne s'ouvrent les vannes destinées à la remplir avec l'eau de l'estuaire de la Loire.

L'amiral Viktor Chirkov, chef d'Etat-major de la marine de la Fédération de Russie, s'est félicité qu'à l'occasion de cette construction "l'amitié entre les deux Etats sorte renforcée".

La moitié arrière du Vladivostok a été construite par les chantiers russes OSK de Saint-Petersbourg (Russie), tandis que STX France, sous-traitant de DCNS pour ce contrat, construisait l'avant. Les deux parties ont été assemblées à Saint-Nazaire en juillet. Le contrat prévoit en outre que les futurs équipages russes de ces BPC soient formés à Saint-Nazaire avant la livraison définitive, ainsi qu'un transfert de technologie.

L'amiral Bernard Rogel, chef d'Etat-major de la marine française, assistait à la cérémonie au côté de son homologue russe.

"Belle mer au BPC Vladivostok, qu'il connaisse le même succès que ses cousins français et soit l'aîné d'une grande famille franco-russe", a souhaité Patrick Boissier, PDG de DCNS.

L'annonce de cette commande, menée en 2011 sous la houlette de Nicolas Sarkozy alors qu'il était président de la République, avait fait sensation, s'agissant de la première livraison à Moscou de matériels de cette ampleur par un pays de l'Otan.

Une option pour la construction, cette fois entièrement en Russie mais avec des équipements fournis par l'industrie française selon M. Boissier, de deux autres navires du même type n'a pas encore été levée par les Russes. Les responsables de l'industrie de défense russe ont indiqué lors d'un point de presse qu'elle n'était "pas caduque" mais qu'elle ne serait examinée qu'après un an d'exploitation du Vladivostok.

Le Vladivostok, comme son navire jumeau en construction, ont été adaptés par rapport aux premiers modèles français pour tenir compte des spécificités de leur exploitation par la marine russe, ont ajouté les responsables russes. Le type d'acier de la coque, l'isolation du navire, son chauffage intérieur et le dégivrage du pont ont été adaptés pour permettre une exploitation jusqu'à 25°C en-dessous de zéro.

Trois premiers BPC, navires de 199 mètres et 22.000 tonnes pouvant se déplacer à une vitesse supérieure à 18 noeuds, le Mistral, le Tonnerre et le Dixmude, ont été livrés à la Défense française entre 2006 et 2009.

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