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RATP: Baisse des violences et des suicides en 2012

Une station du métro parisien  [François Guillot / AFP/Archives] Une station du métro parisien [François Guillot / AFP/Archives]

Les violences et les suicides commis sur le réseau métro et RER de la RATP ont baissé en 2012 par rapport à 2011, selon des statistiques internes à la régie parisienne divulguées par une société spécialisée dans l'exploitation de données.

Tous les ans, la RATP diffuse à ses agents un rapport intitulé "statistiques annuelles", qui fait le point sur le trafic, les accidents de voyageurs, les suicides, etc. La start-up Data publica s'est procuré ce rapport et en a extrait les données les plus percutantes.

Selon ces données, les violences à l'encontre des voyageurs ont légèrement baissé entre 2011 et 2012, passant de 2,91 cas par million de voyageurs à 2,73 cas. Ces violences avaient auparavant doublé en trois ans entre 2007 et 2010, passant de 1,69 cas par million de voyageurs à 3,2 cas, avant de baisser légèrement.

"Ce pic de 2010 pourrait s'expliquer par la surcharge de voyageurs constatée sur la ligne A du RER", a commenté auprès de l'AFP Yves Boutry, de l'Association des usagers des transports (AUT). "Ce genre de surcharge crée de l'énervement et peut entraîner des violences. On a amélioré la situation depuis avec l'introduction de RER à deux niveaux", dit-il.

Les "atteintes physiques" visant les agents RATP sont aussi en légère baisse en 2012 (494 cas contre 476 en 2013).

Les suicides et tentatives de suicides ont chuté de près de 70% depuis 2005 passant de 185 cas à 71 en 2001 et 60 en 2012. Traditionnellement, la RATP ne communique pas sur les "suicides", préférant parler, au sens large, d'"accident grave voyageur".

Le nombre de voyageurs qui ont trouvé la mort en prenant le métro ou les RER de la RATP s'élève, hors suicides, à 21 cas en 2012. Il s'agit notamment de personnes décédées à la suite d'une chute dans les couloirs ou sur les quais. On en dénombrait 25 en 2005, 40 en 2009, 23 en 2011.

Le nombre des "voyageurs blessés" a enregistré une chute de 27,5% depuis 2005 en passant de 8.643 cas à 6.269 en 2012.

Contactée par l'AFP, la RATP a reconnu que ces chiffres étaient "fiables" mais, rappelant qu'ils étaient à "usage interne", n'a pas souhaité les commenter.

La RATP exploite une grande partie des lignes RER A et B. Le reste de ces lignes et les autres lignes RER, exploitées par la SNCF, ne sont pas concernés par ce rapport.

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