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Vers un premier procès dans l'affaire Kulik

Des gendarmes escortent le 18 Janvier 2013 à Amiens un homme mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik [Philippe Huguen / AFP/Archives] Des gendarmes escortent le 18 Janvier 2013 à Amiens un homme mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik [Philippe Huguen / AFP/Archives]

La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens a rejeté les requêtes en nullité des avocats de Willy Bardon, mis en examen et écroué pour le meurtre et le viol d'Elodie Kulik, ont annoncé mardi les conseils des différentes parties.

La chambre confirme notamment la mise en examen de M. Bardon et renvoie le dossier à l'instruction.

"La procédure est validée, l'instruction reprend son cours. On arrête maintenant le procès du juge d'instruction, le procès des enquêteurs, le procès du parquet, et on va reprendre l'instruction contre Bardon, c'est-à-dire sur les faits", a réagi Me Didier Robiquet, avocat du père d'Elodie Kulik, après l'annonce à huis-clos de la décision.

Les avocats de la défense peuvent encore se pourvoir en cassation, mais cet appel n'est pas suspensif.

Me Stéphane Daquo, l'un des avocats de Willy Bardon, a confié sa "déception" au sujet de l'infirmation de ses requêtes en nullité sur la mise en examen, le réquisitoire, et les expertises psychiatrique et vocale qu'il contestait.

Seule satisfaction pour la défense, sa demande annexe d'examiner une bande vidéo de l'époque du meurtre a été acceptée.

"On a comparé la voix de mon client actuellement à celle qui figure sur l'enregistrement Codis (des pompiers, ndlr) et on avait dit au juge d'instruction d'exploiter une bande vidéo qui date de l'époque des faits", a expliqué Me Daquo, précisant que la voix d'un individu est susceptible de changer en fonction de l'âge et du poids.

La chambre de l'instruction a demandé au juge d'instruction d'exploiter cette vidéo, à des fins de comparaison.

L'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux sapeurs-pompiers juste avant sa mort, sur lequel on distingue aux moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard, est, selon la défense, le seul élément à charge de l'accusation.

 

 

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